Jeudi matin, c’est enfin l’été! Les formalités du déjeuner réglées, nous nous installons sur la plage. Le soleil brille, le vent est tombé, ça c’est le Cuba pour lequel nous sommes venus.
L’année dernière, pendant la semaine de relâche, il fallait réserver tôt les places sous les palapas. Aujourd’hui, l’espace est abondant et nous avons l’embarras du choix. Sans doute suite au vent des derniers jours, les vagues sont fortes et nous offrent quelques bouillons mémorables. Nous profitons de l’heure du dîner pour prendre une bonne pause ombre après quoi nous reprenons vaillamment notre poste. Nous quittons la plage vers la fin de l’après-midi.
Douchés, dégommés de toute la crème solaire accumulée dans la journée, vêtus de nos plus beaux atours, nous nous présentons au resto italien Los Mármoles à 19h00... plutôt ordinaire. Nous allons prendre les cappuccinos sur la terrasse qui surplombe la piscine centrale, pour profiter des derniers moments de notre congé d'hiver.
Vendredi, c’est le réveil-matin qui nous tire du lit. Il faut aller déjeuner, finaliser les valises et quitter notre chambre pour 6h15 car le bus vient nous chercher pour nous ramener à l’aéroport.
Les vacances sont déjà terminées, comme le temps passe vite!
Mardi matin, il fait à peine 20c, le ciel est couvert de gros nuages gris et il vente à nous arracher la tête. Pas question de baignade, d’ailleurs il n’y a personne aux piscines, personne à la mer.
J’enfile un bon gilet et Louise emprunte mon manteau de l’Alaska. Ainsi blindés, nous pouvons partir marcher sur la plage jusqu’à la marina à la pointe de la presqu’île. Nous sommes de retour peu après midi.
Mercredi, le scénario de la température se répète. Cette fois, je garde mon manteau d’Alaska et Louise met son manteau d’hiver. Dans une confrontation épique à la marelle, nous défaisons Line et Gaston 3 parties à 2. Pour marcher, nous partons ensuite visiter les hôtels voisins.
En après-midi, le soleil est de retour et nous nous installons au bord de la piscine pour nous faire chauffer un peu. Pas question cependant de se tremper ne serait-ce qu’un orteil!
Ce soir, le spectacle Broadway Musicals est bon, à des années-lumière de celui de lundi.
C’est déjà la fin de notre séjour à La Havane. En attendant le bus qui nous ramènera tout à l’heure à Varadero, nous allons faire une dernière ballade sur le Malecón. À peine 20 minutes et nous sommes au bout de la promenade. La route devient étroite et sale alors nous rebroussons chemin et nous rentrons faire nos valises.
Je rapporte les clés à la réception. On nous demande d’attendre un peu pour que la femme de chambre puisse s’assurer que nous n’avons pas volé les robinets ni dévalisé le mini-bar! Nous avons finalement le ok et nous pouvons quitter.
Nous dînons sur la terrasse face à la mer. Le bus arrive avec 45 minutes d’avance, heureusement la guide nous retrouve installés sur le patio devant la piscine.
Nous sommes les derniers à descendre du bus à Varadero vers 17h00. Nous retrouvons Line et Gaston dans le hall de l’hôtel. Nous prenons notre première piña colada et c’est déjà le temps d’aller souper au resto français, un peu moins excellent que l’année dernière.
À 21h30, nous nous rendons assister au spectacle. Quelle connerie! Nous ne pouvons pas en souffrir 10 minutes! C’est vraiment pour les débiles imbibés d’alcool.
Nous partons de l’hôtel à pied sur le Malecón. Nous passons devant l’ambassade américaine puis nous prenons une pause au Parque Antonio Maceo, un peu à l’extérieur de la vieille ville. En réalité il s’agit plus d’une grande place pavée que d’un parc verdoyant.
Malgré toute sa prestance, la monumentale statue du général se fait voler la vedette par la mer juste de l’autre côté du Malecón. Quelle superbe vue: la mer d’un côté, les vieux édifices de l’autre, dans une perspective qui va jusqu’au Castillo El Morro.
Ça fait maintenant plus d’une heure que nous marchons le long de ce magnifique boulevard urbain. Nous tournons sur l’avenue Galiano qui s’enfonce dans la ville en direction du Capitolio Nacional. Cet imposant édifice est une copie conforme du Capitol américain. Siège du Congrès cubain jusqu’à la révolution de 1959, il abrite maintenant l’Académie des Sciences... aussi bien dire qu’il est vide! Malheureusement, en ce dimanche matin, l’horaire limité des visites ne nous convient pas.
Quelques pas et nous arrivons au Parque Central. En face, le Teatro de la Habana est tout simplement magnifique.
Nous poursuivons sur le Paseo de Marti appelé aussi El Prado, une large avenue avec une promenade centrale bordée de grands arbres. Des artistes y exposent et, bien évidemment, vendent aussi leurs œuvres. De nombreux Habaneros profitent en famille de l’ombre des grands arbres.
D’une petite rue à une autre, nous aboutissons à la Plaza de la Catedral. Nous choisissons ensuite la Calle Obispo pour trouver un resto et le choix ne manque pas!
Nous passons un peu de temps à l’ombre des arbres de la Plaza de Armas. Vers 15h00, fatigués par la chaleur, nous rentrons à l’hôtel en taxi.
Nous déjeunons sans nous presser, comme des gens en vacances! Le représentant de Sunwing vient nous vendre sa salade. Nous pouvons maintenant partir visiter la vieille Havane coloniale inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une belle Chevrolet 52 nous dépose à la Plaza de Armas, un trajet d'à peine 10 minutes.
La jolie place, quasiment un jardin, est entourée sur ses 4 côtés de magnifiques palais coloniaux. Le Palacio de los Capitanes Generales est devenu le musée de la ville. Le Palacio del Secundo Cabo servait de résidence au vice-capitaine général, gouverneur de la colonie. Un curieux bâtiment appelé El Templete, marque le lieu de fondation de la ville en 1519.
Quelques centaines de m plus loin, nous voici à la Plaza de la Catedral. Outre la cathédrale, les palais des nobles datent ici du XVIII siècle.
Encore quelques centaines de m et nous arrivons à la Plaza Vieja. Historiquement moins importants, les grands immeubles peints de couleurs pastel n’en sont pas moins impressionnants pour les touristes que nous sommes.
Moins de 10 minutes de marche et nous débouchons sur la Plaza de San Francisco de Asis avec son église de 1591 et son couvent. Honnêtement, ça fait un peu beaucoup béton!
Nous poursuivons notre promenade sur la Calle Mercaderes, admirant les anciens immeubles et profitant des petits parcs ombragés. Et nous voilà de retour à la Plaza de Armas. Nous entrons au Castillo de la Real Fuerza, forteresse royale de 1558 transformée en musée naval. De ses remparts, nous avons une jolie vue sur la baie d'un côté et la vieille ville de l'autre!
Nous marchons encore le long du Canal de Entrada jusqu’au Castillo San Salvador de la Punta où nous assistons au spectacle des vagues éclaboussant le parc.
C’est l’heure du retour et Louise nous déniche sans doute la Lada la plus délabrée à avoir jamais roulé à Cuba! À mon grand étonnement, elle réussit à nous ramener à l’hôtel.
Le taxi nous dépose à l’aéroport quelques minutes après 4 heures du matin. Il fait -27c, il fait noir… P’tite misère!
Dans la zone internationale, nous retrouvons Line et Gaston avec qui nous allons passer la semaine à Cuba. Les sourires reviennent instantanément.
Nous atterrissons à Varadero en avance de 30 minutes sur l’horaire prévu. Alors que nous prenons un mini-bus pour La Havane où nous allons passer 3 jours, Line et Gaston prennent la navette pour le secteur hôtelier de Varadero. Nous nous retrouverons lundi à l’hôtel-même où nous avions séjourné l’année dernière avec toute la tribu au grand complet.
Nous arrivons à La Havane peu après midi. Comme notre chambre n’est pas encore disponible, nous allons explorer l’hôtel, un palace des années 50. Nous apprenons que c’est Ginger Rogers qui a inauguré la salle de danse! Sur les murs, des photos historiques confirment que rien n’a beaucoup changé depuis les heures de gloire de la mafia et la Révolution.
Nous nous installons enfin à notre chambre... au 16ème étage. Nous sommes directement sur le célèbre Malecón, face à la mer. Quelle vue!
Nous allons marcher pour découvrir le quartier d'abord mais aussi pour trouver un resto pour le souper. Au bout d’une heure de vagabondage, nous nous assoyons à une terrasse, profitant de la vue sur la mer et de la brise rafraîchissante. Dire que ce matin c’était l’hiver!
Nous assistons au coucher du soleil puis nous rentrons à l’hôtel quelques minutes plus tard.