mardi 30 septembre 2014

Le Freedom Trail de Boston

Le ciel est complètement bouché ce matin à Salisbury Beach. Comme hier, nous prenons le train pour retourner à "Bawston". À notre arrivée, les plus hauts étages des édifices se perdent dans les nuages    Il commence aussitôt à pleuvoir, une pluie tellement fine que nous ne sortons même pas les parapluies.

Nous voulons visiter la ville à pied en suivant Freedom Trail. C’est un parcours de 4 km balisé par une double rangée de briques rouges qui  traversent les parcs, les trottoirs et les rues: impossible de se perdre et beaucoup plus facile à suivre que les flèches jaunes du chemin de Compostelle    Le trajet débute au parc Boston Common, les "plaines d’Abraham" de la ville, la vraie pluie aussi    Sous les parapluies maintenant, nous suivons la ligne rouge qui nous amène à tous les édifices historiques de la vieille ville: églises, cimetières, maisons privées, commerces, édifices publiques… À chaque point d’intérêt, il y a un panneau explicatif… et un troupeau de touristes   

Comme le hasard fait bien les choses, nous arrivons à Faneuil Hall vers 12h30. Juste derrière se trouve Quincy Market avec ses boutiques et ses restaurants.

 Quand nous quittons le restaurant, la pluie cesse… pendant au moins 10 minutes    Freedom Trail nous conduit ensuite, en passant par le quartier italien, jusqu’à la maison de Paul Revere, héro national pour avoir parcouru la région au galop, en pleine nuit, avertissant les colons de l’arrivée des troupes britanniques, en avril 1775. Cette maison remonte aux années 1680 ce qui en fait donc l’une des plus vieilles de la ville.

Encore 2 églises et 1 cimetière et nous ne sommes plus qu’à quelques pas de North Station d’où nous reprenons le train pour Newburyport. 

Suivre Freedom Trail est définitivement le meilleur moyen de visiter le Boston historique à son propre rythme, sans se soucier de la circulation. Car je confirme solennellement que conduire une auto à Boston doit être un vrai calvaire, alors imaginons un Safari Condo… Et c’est aussi l’enfer pour une simple place de stationnement. Alors vive les bottines   

lundi 29 septembre 2014

Les grandes universités de Cambridge

Aujourd’hui, nous passons la journée à l’université. Du camping, il faut à peine 20 minutes pour arriver à la gare de Newburyport d’où le train nous amène à Boston en un peu moins d’une heure. Pendant la plus grande partie du trajet, nous roulons en zone industrielle. C’est laid et sale, sans doute bruyant    

Nous traversons finalement la rivière Charles et nous entrons immédiatement à North Station, juste sous le TD Garden, foyer chéri des Bruins et des Celtics. Nous y prenons le métro, le "T" disent les indigènes, pour Cambridge. Le métro de Boston est vieux, usé et un peu complexe à utiliser. Il faut monter 3 marches pour entrer dans les wagons    Et mieux vaut lire les affiches 2 fois plutôt qu’une: sur la ligne verte, passent 5 différents trains qui ne vont pas à tous à la même destination et qui n’arrêtent pas à toutes les stations sur le parcours! Nous nous en tirons quand même avec les honneurs et nous débarquons quelques minutes plus tard en face de la célèbre université d’Harvard fondée en 1636. La cour centrale, le Harvard Yard, est entourée de bâtiments de toutes les époques et de plusieurs styles architecturaux mais ils sont tous en briques rouges. C’est magnifique    Il y a plein de beaux grands arbres, tellement qu’il est difficile de prendre tout un bâtiment sur une seule photo!


Nous dinons sur un banc de parc, dans un jardin tranquille. Après le diner, nous allons au Carpenter Center for the Visual Arts contempler le seul édifice Le Corbusier en Amérique. Nos impressions de profanes: bof!    Nous marchons encore jusqu’au Semitic Museum. Le premier étage sur l’Israël antique est intéressant; le deuxième étage sur l’Égypte est fermé pour des rénovations majeures; le troisième étage sur la Mésopotamie présente surtout des reproductions. Bref, si nous accordons la note de passage c’est bien seulement à cause de la réputation d’Harvard. 

Nous marchons environ 3 km et nous arrivons à une autre célèbre université, le Massachusetts Institute of Technology, le fameux MIT. Le décor est tout à fait différent avec des bâtiments de pierre d’allure beaucoup plus moderne. Cette université a à peine 150 ans    Mais quelle réputation   

Nous voulons voir la chapelle, un édifice cylindrique en briques rouges. Malheureusement, elle est entourée de clôtures et de machinerie lourde car, ici encore, ce sont les grands travaux    Nous nous promenons encore un peu sur le campus puis nous repartons par le métro. Quand nous prenons le train à Boston, il fait un beau 24o; mais il fait 18o et il y a de la brume quand nous descendons à Newburyport. Au camping, le vent de la mer nous rappelle que l’automne est bel et bien installé.

dimanche 28 septembre 2014

Il était une fois le textile

Nous nous rendons ce matin dans les villes de la banlieue nord de Boston. L’industrie du textile a fait vivre cette région pendant toutes les années 1800. Le premier arrêt est pour Lawrence. On y produisait 800 miles de tissus par jour à son âge d’or    Plusieurs usines existent encore et ont été transformées en condos, en hôtels, en boutiques.

Nous poursuivons un peu plus loin jusqu’à Lowell. Le quartier des usines y est encore plus vaste qu’à Lawrence. Un superbe parc linéaire a été aménagé tout le long du canal par où arrivait le coton et repartait le tissus. C’est une promenade de 2 ou 3 km à faire absolument. Ici encore, beaucoup de condos et de boutiques mais aussi des écoles et des musées.

Délaissant le textile, nous nous rendons au Minutemen National Historic Park entre les villes de Concord et Lexington. C’est ici qu’ont eu lieu les premiers affrontements des colons américains avec les troupes britanniques et où a donc débuté la guerre d’indépendance.  Nous dinons au centre d’informations près du petit pont de bois où ont été tirés les tout premiers coups de feu.

Après le diner, nous traversons le parc pour aller au centre d’accueil du côté sud. C’est là que commence "le malaise". En descendant du camion, j’ai une sérieuse crampe qui semble me traverser complètement l’estomac de gauche à droite. Ça empire rapidement    J’ai tellement mal que j’en ai envi de vomir    Louise est évidemment très inquiète et après 45 minutes de douleurs, je me décide à en parler à une ranger. Elle fait immédiatement venir son collègue des soins médicaux qui demande l’équipe médicale d’urgence. Après quelques minutes, une sirène: les premiers répondants, les pompiers, sont sur place et prennent mes signes vitaux. C’est beau, d’autant plus qu’ils avaient l’air de craindre un problème cardiaque    Une autre sirène et ce sont maintenant les ambulanciers qui arrivent… avec une civière! Un passant me dit qu’il va prier pour moi, je suis soulagé si je meurs cet après-midi, je serai au ciel ce soir    Heureusement, pendant la discussion avec lesmedics,  ma douleur commence à s’estomper peu à peu. Après 15 minutes, je me sens à nouveau très bien. Je dois quand même signer une décharge pour ne pas être transporté à l’hôpital en ambulance! Par précaution, nous décidons de ne pas partir tout de suite et nous allons marcher autour du centre d’accueil. C’est derrière que nous voyons 2 autos de rangers, 1 camion de pompiers et 1 ambulance tous avec les clignotants en fonction    Il a dû y avoir quelqu’un gravement malade... Pauvre lui    Sérieusement, on ne niaise pas avec la puck quand la santé des visiteurs est en cause. Avant de partir nous assistons à un excellent film qui relate, heure par heure, le déroulement de la fameuse bataille. 

Comme je suis maintenant pleinement rétabli, nous poursuivons notre route jusqu’à Longfellow’s Wayside Inn, sans doute la plus vieille auberge du pays toujours en fonction. Le domaine est immense et, en plus de l’auberge, on peut visiter un moulin à farine mais il fait trop chaud pour la petite école et la chapelle.

Nous devions aller manger des fruits de mer à Newburyport mais ce sera remis à une autre fois, je vais prendre bien soin de mon estomac ce soir  

samedi 27 septembre 2014

Saugus, Marblehead et Salem

Il faut dire que les pins sont assez dispersés et un peu rachitiques à cause de l’air salin de la mer, mais la chaleur du soleil, le bleu du ciel et le bruit des vagues rendent le camping très accueillant.

Nous entreprenons notre journée de visites au Saugus Iron Works National Historic Site, vestiges de la plus vieille aciérie des USA. Nous y retrouvons la fournaise, la fonderie, des forges, des roues à aubes et plusieurs autres bâtiments restaurés dans l’esprit des années 1650. Le site est super bien aménagé avec ses nombreux panneaux explicatifs. Nous y visitons également une maison dont la construction remonte aux années 1690. Comme nous l’explique le ranger, elle n’a rien à voir avec l’aciérie sauf de se retrouver sur le même site.

Nous devons nous fier au GPS car il n’y a pas vraiment de route principale pour atteindre Marblehead mais plutôt un fouillis de petites routes traversant des villes encombrées aux rues étroites. "Tournez à gauche, tournez à droite, recalcul en cours, serrez à droite, gardez la gauche, recalcul en cours" sont les expressions les plus couramment entendues pendant le trajet. Nous atteignons finalement Marblehead, plus précisément Fort Sewall. Il n’en reste que bien peu de choses    mais le parc qui l’entoure offre une magnifique vue sur la baie    Nous terminons l’avant-midi en marchant dans le vieux quartier. À Old Burial Hill, on retrouve des tombes remontant aux années 1600. Pour mon œil de profane, l’église St-Michael’s semble plutôt ordinaire malgré sa construction remontant à 1714 car elle a été remaniée trop souvent.

Après le diner, nous poursuivons jusqu’à Salem. Nous laissons de côté les musées de sorcières et nous nous rendons au Maritime National Historic Site qui présente plusieurs bâtiments de l’époque où Salem était l’un des principaux ports de la colonie. On y retrouve la maison des douanes, des entrepôts, des maisons de riches armateurs, le quai et une reproduction grandeur nature d’un navire marchand.

Nous décidons de rentrer au camping par la route le long de la côte. Hélas, ce n’est pas comme en Gaspésie    Toute la région n’est qu’un gigantesque village, il y a de la circulation partout et, la plupart du temps, les grosses maisons cachent la mer    Comme il fait maintenant plus de 30o, nous abandonnons la route côtière pour rentrer le plus directement possible et profiter un peu sur la plage du camping    Selon Louise, la température de l’eau n’a vraiment rien à voir avec Charlotte!


vendredi 26 septembre 2014

En route vers Boston et New-York

Nous voici bien installés à Salisbury Beach State Reservation, à quelques pas de la mer et à 70 km au nord-est de Boston. Pour les 5 prochains jours, ce sera notre base pour visiter la ville des "bines" et ses environs. Ça peut sembler loin comme ça mais, grâce au train de banlieu, nous sommes à une petite heure du centre-ville où il n'est pas vraiment recommandé de vagabonder en Safari Condo. Nous éviterons ainsi non seulement les bouchons et la circulation folle de la vieille ville mais aussi la recherche improbable de stationnements dont les plafonds seraient assez hauts pour nous recevoir mais les prix assez bas pour ne pas nous ruiner  

Ce petit voyage d'automne nous amènera ensuite à Cape Cod, sur l'ile de Martha's Vineyard, au Rhode Island, sur la côte du Connecticut et enfin jusqu'à la mégalopole New-York.

Nous donnerons des nouvelles le plus souvent possible.