Côté météo, la journée de lundi n’est pas si mauvaise qu’anticipée. En fait, on a même une excellente matinée ensoleillée. On passe une bonne heure à marcher dans les sentiers du parc le long des bayous mais la chaleur et les moustiques voraces et autres bibites volantes de tout acabit nous rendent la vie trop misérable On avait aussi prévu faire du kayak mais, à bien y penser, on n’est pas trop chauds à l’idée de se promener dans ces bayous qui se ressemblent tous et qui, en prime, abritent une faune à grandes dents pas toujours de bonne compagnie. On retraite donc à notre emplacement. On y passe le reste de la journée à lire et à s’occuper des tâches peu agréables mais nécessaires…
Au milieu de l'après-midi, de gros nuages envahissent le ciel et la pluie commence à tomber juste avant le souper. C'est également la météo prévue pour les 2 prochains jours
Il a plu toute la nuit et il pleut encore ce mardi matin. Aujourd'hui, on se rend au bout du monde, à Grand Isle. On se demandait bien quel route le GPS allait nous suggérer car nous sommes arrivés par un chemin très étroit et il faut bien dire qu’on est vraiment au milieu de nulle part. À la sortie du state park, il nous envoie à droite sur 22 km. À peine quelques mètres plus loin, c'est la fin de l’asphalte et on tombe dans la gravelle… Quelques km et la gravelle est disparue à son tour, remplacée par la terre battue... Il continue à pleuvoir à verse… La limite est 55 mph mais je roule à peine 60 km/h. L’arrière du camion commence à valser, un zig à gauche, un zag à droite. Je roule maintenant à 30 km/h et je n’ose plus ralentir davantage car c’est mou, très mou, trop mou.. comme le prouvent les traces que je voie dans le rétroviseur... Encore 15 km… Louise ne dit rien si ce n'est un hi! ou un ha! de temps en temps, après une glissade plus sentie que les autres Je parle à St-Jacques-le-mec. Il ne me décevra pas, voici enfin le retour de l’asphalte C’est sans doute le plus long 22 km de ma carrière, plus long que la route dans la réserve au Niger.
À partir de Morgan City, il ne pleut plus, il déluge… Ce sera comme ça jusqu’à Port Fourchon. À partir de là, on doit traverser complètement Grand Isle pour arriver au state park. Tout le long de la route, il y a des boutiques fermées, des maisons à vendre et beaucoup d’affiches de "remerciement" à BP pour ses bonnes oeuvres de cet été On arrive au camping toujours sous la pluie, mais ça cesse juste au moment où on débarque du camion (St-Jacques?). La plage est fermée, on le savait. On va quand même voir de quoi ça a l’air, un chantier de nettoyage; car Grand Isle a été l’un des premiers secteurs touchés par la marée noire de BP. À l'horizon, je peux distinguer pas moins de 13 plates-formes de forage... et le temps n'est pas clair! Autrement, la plage est superbe, il y a des palmiers, des douches. Le camping est moderne et les bâtiments ont l'air neuf. Avec un soupçon de soleil, ce serait un endroit magnifique.
On va souper en ville, au Starfish qui ne paie pas de mine mais offre d'excellents Po boys. Louise prend au crabe, je choisie les crevettes. Finalement, on partage.
Demain, on remonte jusqu'à la Nouvelle-Orléans.
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