lundi 24 juin 2019

La grande traversée

Au réveil, avant même d’ouvrir les rideaux, nous savons que le vent est tombé car le camion n’est plus secoué comme au cours des derniers jours. Bonne nouvelle  😀

Quand nous tournons sur la transcanadienne, un long convoi de véhicules arrive de Port-aux-Basques. Le bateau a réussi à traverser cette nuit. Bonne nouvelle  😀😀

Au terminal, on nous remet nos billets et nous sommes autorisés à nous mettre en ligne pour l’embarquement. Bonne nouvelle  😀😀😀  Nous partons ce matin!

Il pleut toujours. L’agente d’Agriculture Canada confisque nos patates. Malgré ça, le soleil brille dans nos cœurs!

La traversée est infiniment plus confortable que prévu, c’est comme si nous étions en train. Pour tout dire, la mer est d’un calme absolument plat!

Comble de bonheur, nous sortons du traversier dans les 10 premiers véhicules. Nous n’avons donc pas à attendre derrière un camion ou une roulotte.

Nous soupons à Baddeck en Nouvelle-Écosse et nous y trouvons ensuite un camping pour la nuit.

Il reste environ 1,200 km avant d’arriver à la maison. Nous les ferons en 2 jours. Ceci est donc notre dernier message du voyage. Merci pour vos visites et vos commentaires. Nous espérons vous retrouver cet automne quand nous serons au pays des kangourous.

Ajout du 25 juin:

Nous nous sommes levés tôt, tout naturellement. Ça roulait si bien que avons finalement fait le trajet de retour en 1 seul bloc. Nous sommes arrivés à la maison vers 20h30... sous la pluie!

dimanche 23 juin 2019

Port-aux-Basques

Ce matin, il pleut toujours à verse.

Comme nous sommes juste à côté, nous entrons dans Codroy Valley. Nous nous rendons jusqu’au phare de Cape Anguille auto-proclamé le point le plus à l’ouest de Terre-Neuve.

À Port-aux-Basques, la promenade de Scott’s Cove est absolument déserte. La température y est certainement pour beaucoup, l’heure relativement matinale aussi.

Nous prenons la Granite Coast Drive, route de 50 km, qui mène jusqu’à Rose Blanche-Harbour le Cou, joli nom n’est-ce-pas! Particulièrement à partir d’Isle-aux-Morts (moins joli!), le granit, le lichen et la mer monopolisent le paysage.

Nous entrons dans les petites rues, plutôt des ruelles, de Rose Blanche.

Le chemin menant au phare est quasiment un sentier de chèvre, à peine large pour un véhicule, plein de trous. Il fait tempête et nous abandonnons l’idée de poursuivre à pied jusqu’au phare lui-même. Nous nous rabattrons sur les photos prises lors de notre visite précédente alors qu’il faisait un magnifique soleil.

De retour à Port-aux-Basques, nous nous rendons au terminal de Marine Atlantic. Les 2 traversées de samedi et celle de ce matin ont été annulées à cause du vent et les réservations sont bousculées. Nous voulons savoir ce qui arrive à la nôtre: on nous confirme que nous sommes toujours inscrits sur le départ de demain midi. Ouf, quel soulagement!


Confiants de prendre le traversier demain matin, nous partons nous installer au J T Cheeseman Provincial Park, 10 km au nord.

samedi 22 juin 2019

Presqu'île de Grande-Terre


Nous poursuivons notre retour vers l’ouest sur la transcanadienne jusqu’à Stephenville, 400 km de forêt et de… pluie  😢

À Port-au-Port, nous sommes déjà sur la Route des ancêtres français. Quelques noms de villages et des affiches sont effectivement en français. Cette boucle panoramique de 160 km fait le tour de la presqu’île de Grande-Terre. Elle longe la mer, souvent sur le bord de la falaise. Ça doit être beau… quand on peut voir quelque chose! Malheureusement pour nous, la pluie et le brouillard gomment tout  😢😢  À Cap St-George, au Parc du boutte du cap, nous osons une sortie du camion. Nous ne tenons que quelques minutes: la pluie et le vent sont plus forts que nous  😢😢😢

Nous arrêtons 40 km avant Port-aux-Basques. Espérons que la température va s’améliorer demain!

vendredi 21 juin 2019

La route vers Gander

Avant de quitter le camping, nous profitons d’un des meilleurs wifis du voyage pour réserver nos billets sur le traversier pour la Nouvelle-Écosse. Rassurés de ne pas devoir passer les prochains mois à Terre-Neuve, nous nous rendons à Castle Hill National Historic Site où nous arrivons bien avant l’ouverture du site. Pas de problème puisque ça se passe à l’extérieur. Du fort débuté par les Français en 1693, il ne reste que les bases des murs de pierre.

La vue sur la baie et Placentia est toujours aussi impressionnante quoique sans doute bien différente.

Le temps de visiter les ruines et de parcourir les sentiers, le centre d’accueil est maintenant ouvert et nous pouvons obtenir les explications qui nous manquaient.

Nous prenons la route vers Gander, près de 300 km. Quand je tourne à gauche sur Trans-Canada Highway, nous sommes techniquement sur le chemin du retour.

À Gander, la pluie commence à tomber par intermittence. Nous continuons jusqu’à Bishop’s Falls, une centaine de km plus loin. Nous nous installons au parc municipal avec une belle vue sur la rivière, les chutes et les pêcheurs de saumons qui bravent la pluie.

Profitant d’un éclairci, nous allons jeter un coup d’œil au plus long pont ferroviaire de la province. La pluie s’y mettant sérieusement, nous rentrons au camping.

jeudi 20 juin 2019

The Irish Loop


Nous partons de St.John’s sous un soleil radieux pour faire l’Irish Loop, la route qui longe la côte sud-est de la péninsule d’Avalon. Il y a beaucoup de route au programme de la journée, principalement parce qu’il n’y a pas grand-chose de formel à visiter dans cette région.

À Witless Bay, nous ne trouvons aucun signe de la réserve écologique et le GPS n’en sait pas plus que nous.

À Ferryland, le centre d’accueil de Colony of Avalon indique de s’informer à la boutique de cadeaux. À la boutique de cadeaux, ils ne sont au courant de rien mais disent que le site ouvre à 10h00. Il est 10h15. Puisque nous avons déjà visité cet endroit jadis, nous n’insistons pas et nous reprenons la route.

Nous dinons quelque part sur l’Irish Loop.

Environ 30 km avant Trepassey, le paysage se transforme en toundra de roc et de lichen. Un véritable paysage de caribous… sans les caribous.

Au loin, un homme scrute le paysage avec des jumelles. Il nous fait signe d’arrêter. Nous espérons qu’il va nous montrer des caribous ou un orignal... pas tout à fait: 2 castors!

Nous quittons l’Irish Loop pour prendre la route 92 jusqu’au Cape St.Mary’s Ecological Reserve qui abrite l’une des plus spectaculaires colonies d’oiseaux marins d’Amérique du nord. Ils sont plus de 60,000 à nicher dans ces falaises, dont 20,000 fous de Bassan. On dirait de la neige! En prime, un bel iceberg en arrière-plan!

 Par endroit, nous pouvons les approcher à 15 m. Le bruit et l’odeur sont indescriptibles! 

Nous passons la nuit au Argentia Sunset RV Park parce qu’il n’y a rien d’autre dans la région.

mercredi 19 juin 2019

Bell Island

Pour la première fois du voyage, nous déjeunons sous un ciel bleu avec quelques petits nuages blancs floconneux!

Un trajet d’une heure nous amène jusqu’à Bell Island: 20 minutes de route, 20 minutes d’embarquement, 20 minutes de traversier. Nous trouvons facilement le #2 Mine & Museum. Nous venons surtout pour la visite guidée de la mine. Étant donné l’achalandage, c’est aussi une visite privée! Pendant 1 heure, nous descendons dans les galeries d’extraction du fer en compagnie de Brian qui nous explique la vie des mineurs et le fonctionnement de la mine. Après 650 m de descente, la galerie est inondée; impossible d’aller plus loin de nos jours. Nous sommes non seulement sous des tonnes de roc mais aussi sous la mer. Il ne faut pas trop y penser quand j’éteins les lumières et que nous nous retrouvons dans le noir absolu.

Pendant la guerre, les Allemands n’appréciaient pas du tout ce fer dont les alliés faisaient des armes de toutes sortes. Ils ont coulé 4 navires ancrés dans le port de l’île. Le musée a réussi à obtenir une lettre signée de la main d’Hitler félicitant le commandant du sous-marin responsable du massacre. Étonnant comme sa signature ressemble à celle de Trump, en la faisant pivoter de 90o!

Nous prenons le temps de faire le tour de l’île avant de retourner au traversier. Dans la file d’attente, nous avons le temps de dîner et de voir passer une baleine à 100 m de la rive.

Nous retournons à Signal Hill pour admirer St.John’s sous le soleil. Nous distinguons clairement Cape Spear, ses 2 phares et son iceberg.

mardi 18 juin 2019

St.John's

Aujourd’hui, nous visitons St.John’s.  Nous commençons par son plus célèbre site touristique, Signal Hill National Historic Site. De la Cabot Tower, Marconi a reçu le premier signal transatlantique sans fil. Il a capté 23 fois la lettre S en morse. Il capoterait s’il voyait nos cellulaires! Des sentiers sillonnent le cap avec de magnifiques vues sur la ville, le goulet du port… et un iceberg plus loin.

À l’étage en dessous, le vieux quartier de Battery lutte pour sa place entre la colline et le port. Ses rues font un peu plus de la largeur d’un Safari Condo. Mais ça passe: je le sais, je suis allé jusqu’au bout malgré les avertissements de Louise.

Sur le côté opposé de St.John’s, le petit port de pêche Quidi Vidi conserve tout son charme traditionnel. Mais il ne vit pas que de pêche et nous faisons une halte à la brasserie artisanale locale. Nous rapportons d’ailleurs quelques bouteilles d’Iceberg à déguster en souvenir.

Nous sortons un peu de la ville pour aller marcher une heure à Bowring Park, un beau jardin à l’anglaise avec un étang à canards et quelques statues. Incroyable, il fait suffisamment chaud pour enlever manteau et chandail, je suis en manches courtes comme les indigènes!

Encore 20 km et nous arrivons à Cape Spear, le point le plus à l’est de l’Amérique du nord. L’iceberg qui nous paraissait loin ce matin, est maintenant juste devant nous. Une beauté!

Pour ce qui est du parc, de grosses rénovations sont encore en cours. Les nouveaux sentiers mènent confortablement jusqu’à la falaise. Nous passons rapidement dans les abris de la guerre 39-45 tellement lugubres et humides. Nous visitons le vieux phare qui conserve encore le mobilier de son époque glorieuse.

De retour à St.John’s, nous terminons l’après-midi sur Water Street et George Street, le coeur de la ville en ce qui concerne les restos et les bars.

Ceux qui pensent qu'il y a des côtes à Québec devraient venir faire un tour ici. Tout est en pentes qui se montent en S ou même en Z, les rues fusionnent en Y ou se terminent en T, les croisements sont en X. L'alphabet au complet y passe.

lundi 17 juin 2019

Baccalieu Trail

Alleluia! Nous célébrons ce matin nos premières 24 heures sans chauffage!

Le plan de la journée est simplement de parcourir Baccalieu Trail, une boucle panoramique de 230 km. Rien de vraiment spectaculaire, mais de beaux paysages terre-neuviens typiques avec les petits villages et la côte en dentelle de rochers et quelques icebergs aussi.

Un rideau de brume sépare Grates Cove du reste du monde. C’est le bout de la péninsule, il n’y a pas d’autre option que de revenir sur nos pas.

À Brigus, nous arrêtons au Hawthorne Cottage National Historic Site, la demeure du capitaine Bennett qui a exploré l’Artique avec l’amiral Perry puis s’est mis à la capture des ours polaires pour des zoos américains, c’est moins glorieux mais bien plus payant!

Avant d’entrer à St.John’s, nous faisons un petit détour à Salmonier Nature Park qui s’avère une très agréable surprise. Dans ce parc, on soigne les animaux sauvages de la région pour ensuite les remettre en liberté si possible ou alors leur fournir un environnement où ils peuvent vivre en sécurité. Une sentier 3 km sur trottoir de bois parcourt le parc.

C’est comme ça que nous croisons des caribous, des aigles à tête blanche, des orignaux... Je sais que c’est un peu tricher mais nous les avons quand même vus de nos propres yeux!

Vers 16h00, nous nous enregistrons pour 3 nuits au C.A. Pippy RV Park, à 10 minutes du centre de St.John’s.

En l’honneur de mon moi-même et aussi de la civilisation retrouvée, nous allons souper au resto sur Water Street, la main, transformée en véritable chantier.

De retour au camping, nous partons le chauffage pour la nuit  😕

dimanche 16 juin 2019

Péninsule de Bonavista


Nous commençons la journée par 2 bonnes heures de route jusqu’à Bonavista. Le long de la côte, surtout à Knight’s Cove, quelques icebergs sont quasiment à portée de la main.

À Bonavista, nous visitons le Ryan Premises National Historic Site. C’est un groupe de 6 bâtiments de la compagnie Ryan qui pratiquait la pêche à la morue au XIX siècle. La maison du propriétaire conserve des meubles d’époque et 2 bâtiments ont été transformés en musée de la pêche.

Nous dînons quelques km plus loin, à Cape Bonavista, juste devant le phare classé site historique provincial.

À une centaine de m, une statue indique que c’est ici que le vénitien Giovanni Caboto, commandité par le roi d’Angleterre, a découvert le Canada en 1497. Il y a certainement matière à débattre sur ce point!

En fin d’après-midi, nous quittons la route principale pour atteindre le petit village de Trinity Bay. C’est certainement le plus beau que nous avons vu jusqu’à présent à Terre-Neuve. Fini le blanc, ici les maisons sont très colorées. L’église anglicane St-Paul est particulièrement jolie.

Quand nous entrons dans sa boutique, Aunt Sarah nous accueille en demandant quelle sorte de chocolat nous désirons goûter! Difficile de refuser! Évidemment, nous ne ressortons pas de la chocolaterie les mains vides!

Nous roulons encore 2 heures à la recherche d’un camping pour la nuit. Finalement ce sera le Golden Arm Trailer Park à Green’s Harbour. Pas fort, pas fort.

samedi 15 juin 2019

Parc national Terra-Nova


En cette glorieuse matinée, la brume est assez épaisse pour nous cacher le lac pourtant à moins de 30 m. Sur la route, la visibilité est meilleure, 400-500 m.

Au Terra-Nova National Park, le centre d’information est fermé pour des rénovations majeures. Heureusement, un plan est affiché à l’extérieur. La brume étant disparue, nous décidons d’aller marcher et nous choisissons le sentier du littoral, facile, 10 km aller-retour. C’est un beau sentier bien moyen: pas de végétation particulière, pas de vue du haut d’une falaise, pas de section trop difficile, à peine quelques ruisseaux et une toute petite cascade pour briser la monotonie. Pendant tout le trajet, nous marchons le long d’un bras de mer tellement profond qu’il a l’air d’un lac.

Au milieu de l’après-midi, nous nous installons au camping Newman Sound au centre du parc. Le beau temps a son revers car pour la première fois du voyage, nous sommes attaqués par des milliers de titesmoditesbibites et il faut sortir l’anti-moustiques pour pouvoir rester dehors.

vendredi 14 juin 2019

Fogo Island


Toute la soirée et toute la nuit, le vent souffle en tempête et la pluie claque dans les vitres. Sitôt le déjeuner terminé, nous fuyons cet endroit!

Incroyable, nous quittons le parc sans avoir vu un seul orignal alors qu’en 2005, ils étaient des dizaines.

À 13h30, nous sommes sur le quai de Farewell pour prendre le traversier pour Fogo Island. Mauvaise nouvelle: le traversier est en panne. Bonne nouvelle: il y a un bateau de remplacement. Mauvaise nouvelle: il est à peine la moitié de la taille du bateau habituel. Jusqu’à nouvel ordre, il n’y a plus d’horaire qui tienne mais c’est certain qu’il y a un retard important.

Finalement le traversier est réparé plus rapidement que prévu et nous embarquons à 18h00. Arrivés sur Fogo Island, nous nous rendons directement au Brimestone Head RV Park. La visite de l’île peut attendre à demain.

Vendredi matin, pour partir la journée du bon pied, nous prenons l’escalier qui monte au sommet de l’éperon rocheux qui longe le camping. Du sommet, la vue est… brumeuse.

Nous sommes curieux de voir enfin le fameux hôtel à 3,000$ la nuit, pour les snobinards. C’est à pied que nous arrivons au Fogo Island Inn car nous n’avons pas osé demander la navette. Un portier nous ouvre la porte. Une dame vient aussitôt nous demander si nous venons pour visiter. Ça y est, on va se faire "eurvirer"! Que nenni! Elle se présente, nous remercie d’être venus et nous souhaite la bienvenue. Elle nous explique la salle à dîner, le bar, la galerie d’art… et nous offre le thé et les biscuits dans de la véritable porcelaine anglaise. Quel accueil! Nous finissons à peine notre thé qu’elle revient nous offrir une visite de l’hôtel si ça nous intéresse. Tu parles que ça nous intéresse! Et nous voici partis pour un bon 45 minutes. Non seulement nous parcourons l’hôtel mais on nous explique également son histoire et son édifiante mission. En fin de parcours, on nous montre une chambre avec siège de toilette chauffant… à télécommande: de ton lit, tu démarres le chauffage du siège et quand tu arrives, tout est à la température idéale. Rien de trop beau quand on est rich and famous! Aucun pourboire n’est accepté à cet hôtel mais si on insiste, on peut faire un don à l’école du village. Nous repartons avec une bien meilleure opinion de l’hôtel qu’à notre arrivée. Quant à son architecture, il faut avouer que c’est bien beau… pour ceux qui aiment ça!


Nous roulons jusqu’à Titling, le village tout au bout de l’île.  

Comme nous avons maintenant parcouru les 80 km de route de l’île, nous retournons au quai prendre le traversier de 14h00.

En fin d’après-midi, nous arrêtons au pittoresque village de Newtown. Il est si joli qu’il sert souvent dans la publicité de la province.


mercredi 12 juin 2019

Parc national du Gros Morne


Il pleut ce matin et ça va continuer toute la journée. Le plan d’aller marcher jusqu’à Baker’s Falls est littéralement à l’eau. Nous voulons marcher quand même mais sur un sentier plus court. À 6 km, le sentier côtier fait parfaitement l’affaire. La pluie nous donne un répit de 15 minutes avant de nous rattraper. C’est une pluie fine et la visibilité demeure bonne.

Dans la dernière section, le sentier nous entraîne dans la forêt profonde terre-neuvienne.

Nous sommes heureux de revoir le camion car ça tombe dru. Nous nous rendons à Rocky Harbour, un petit village enclavé dans le parc. Ici, les habitants ont eu plus de chance que ceux de Forillon! Il n’y a vraiment pas grand-chose à voir. Nous quittons donc la section nord du parc pour nous rendre à Woody Point. Pendant tout le trajet d’une heure, il pleut à torrent, le vent secoue le camion, c’est la tempête!

Nous prenons tout notre temps pour visiter le centre d’interprétation autant à cause de l’intérêt de la présentation que de la mauvaise température.

Nous partons pour Trout River, le bout de la route (un autre!). Avec cette pluie, la route 431 n’a de panoramique que le nom! Au retour, nous arrêtons au stationnement du sentier Tablelands, le plus populaire du parc. La météo annonce que la pluie va cesser vers 16h00 alors nous décidons d’attendre un peu.

Effectivement, à 16h00, poussés vigoureusement par le vent, nous avançons sur le sentier rocailleux. Tout au bout, la vallée a des airs de Tibet avec son sol désertique, sa neige et son torrent.

Nous arrêtons à Woody Point pour jeter un œil au vieux quartier commercial.

Nous nous installons au camping de Shoal Cove où nous avons un emplacement juste au bord de l’eau.

mardi 11 juin 2019

En route vers Gros Morne


Le soleil est magnifique ce matin, le vent s’est beaucoup calmé et la température monte enfin: une superbe journée s’annonce.

Puisque c’est impossible d'aller plus au nord, nous retournons vers le sud. Nous roulons 200 km jusqu'à Port-au-Choix National Historic Site. Une pointe rocheuse s’avance de 2 km dans la mer. Ici, des hommes (et des femmes, bien sûr!) sont passés pour pêcher et chasser les phoques depuis 6 millénaires! Et elle était bonne la chasse, tellement que même 600 ans après l'abandon du site, les archéologues disent que la terre a encore une texture huileuse quand ils creusent! Aujourd’hui, seuls un petit musée et une sculpture moderne en témoignent.

Encore 100 km et nous arrivons à Arches Provincial Park. On est bien loin de son homonyme de l'Utah! En fait, c'est simplement un bloc de pierre percé de quelques arches par la marée.

En fin d'après-midi, nous arrivons à Gros-Morne National Park. Nous passons d’abord au centre d'accueil prendre la documentation puis nous allons voir le phare de Lobster Cove. Un sentier facile longe la falaise donnant sur la baie et sur la mer, offrant de très belles vues.

Nous nous installons au camping de Berry Hill. Après la souper, nous allons faire le tour de Berry Hill Pond, une boucle de 2 km.

lundi 10 juin 2019

L'Anse-aux-Meadows

Ce matin, nous allons au bout de la route 430, Fishing Point Park où nous marchons quelques minutes sur Iceberg Alley, une jolie promenade en bois à l’entrée de la baie. Il vente encore plus que les derniers jours alors les icebergs d’hier ont été repoussés au large et sont à peine visibles. Par contre nous avons une belle vue d’ensemble sur la baie et le village.

Nous poussons encore plus vers le nord jusqu'à L'Anse-aux-Meadows National Park. C'est le site archéologique d'un village viking. Dire qu’il vente et qu’il fait froid est un euphémisme extrême. Jugez par vous-même!

À 10h30, nous avons une visite guidée par un vrai francophone de la place qui nous explique non seulement le site historique mais qui nous parle du climat, des coutumes locales et de la flore qu'il nous fait même goûter. Un verbo-moteur super intéressant.


Nous passons rendre un hommage rapide à la statue de Leif Erickson, haute de 10 pieds mais cachée derrière des rochers. Selon Louise, il a plutôt l’air d’un croisé que d’un viking.

Nous nous installons au Viking RV Park au milieu de l’après-midi, histoire de mettre à jour les tâches ménagères que la température et les "campings" des jours précédents nous ont forcés à délaisser un peu.

dimanche 9 juin 2019

St.Anthony


À 7h30, nous sommes au quai, sans réservation, espérant prendre le traversier de 10h30 pour Sainte-Barbe.

Le Qajaq W quitte le quai pile à l'heure prévue... et nous sommes à bord… par la peau des dents!

La traversée dure 1h45 et se passe à merveille. Est-ce à cause de la mer si calme ou du gravol, peu importe, c’est le résultat qui compte. Il fait froid et, malgré la pluie intermittente, la visibilité est relativement bonne… Le hic c’est qu’il n’y a pas grand-chose à voir.

Il faut encore rouler 1h30 pour atteindre St.Anthony à la pointe nord de l'île de Terre-Neuve. Nous allons immédiatement réserver nos places pour la croisière aux icebergs de demain matin. On nous apprend qu’il reste des places pour le départ de 16h00. Nous enfilons tout ce que nous avons de chaud, chapeau et gants. Nous montons à bord du Gaffer III complètement insouciants du sort de ses prédécesseurs Gaffer I et II. Tant que nous sommes dans la baie, profonde d‘un bon 3 km, la mer est calme. Mais en sortant en pleine mer, ça se corse. Il vente et la mer est agitée, bref ça brasse en masse. Mais la nature est généreuse. Nous faisons le tour de 2 magnifiques icebergs. Les baleines à bosse sont un bonus.


Au village, c’est la première fin de semaine du Iceberg Festival. Des activités sportives et culturelles sont dispersées dans toute la région. Grands sportifs devant l'Éternel, nous choisissons de participer au concours de dégustation des meilleurs fish & chips que nous dégustons pour souper.