mardi 31 mai 2022

Le Cercle d’or

Le Cercle d’or est simplement une appellation marketing pour 3 attractions touristiques à moins de 2 heures de route de Reykjavik. Pour les touristes pressés qui visitent l’Islande en 2 ou 3 jours, c’est un résumé incontournable du pays. Nous nous attendons donc à voir beaucoup d’autobus aujourd’hui.

Notre premier arrêt est à Geysir. Oui, c’est bien d’ici que vient le nom ! On y trouve des cheminées, des mares d’eau bouillante et, bien sûr, quelques geysers. L’original, Geysir, est en période de dormance depuis quelques années et il n’y a pas grand chose à attendre de sa part.

Strokkur, la vedette locale, émet un jet de vapeur diffus de 20 m mais son rythme est tout à fait imprévisible. Nous avons la chance de le voir et de l’entendre quelques fois au cours de notre marche dans le parc. Pour ce qui est de le photographier, c’est une autre histoire: il faut avoir le doigt sur le piton au bon moment et ne pas se laisser surprendre par le bruit de l’éruption. Il est définitivement trop rapide pour moi  😟 

Le deuxième arrêt est à Gullfoss, une chute géante en zigzag et à plusieurs étages. Elle est magnifique, même sous un ciel bouché tout gris !

La route s’arrête ici et nous devons rebrousser chemin. Pour aller plus loin, il faut être plus costaud que notre petite VW Polo  😳 

Le dernier arrêt est le parc national Thingvellir, à la fois lieu géologique et site historique. Ici les plaques tectoniques européenne et américaine se rencontrent. Un sentier long de 2 km, suit la faille entre 2 murs de pierre noire de 20 m de haut. Impressionnant  😳  Quelques petites chutes et un ruisseau agrémentent le tout.

C’est aussi l’endroit où se réunissaient annuellement les chefs de clans du X au XII siècle pour établir les lois, rendre justice et régler les conflits. De cette époque, il ne subsiste à peu près rien. C’est finalement ici qu’a été déclarée l’indépendance du Danemark.

Et nous terminons nos visites sans avoir eu à subir la pluie annoncée  😀

lundi 30 mai 2022

Des reprises... mais différentes

Sans le savoir, nous avons dormi la nuit dernière à moins de 8 km de l’Eyjafjallajökull, le volcan devenu célèbre en mars 2010 pour avoir paralyser le trafic aérien dans toute l’Europe et même au-delà, pendant plusieurs semaines. Un centre d’interprétation a été installé à sa base, sur la route 1, avec des photos avant et après l’éruption.

Toujours le long de la route 1, nous arrêtons visiter Seljalandfoss, encore un autre chute... Oui mais celle-là, il est possible de la voir de l’autre côté du rideau, des coulisses diraient les gens du théâââtre. C’est sûr que nous en revenons mouillés pas juste un peu. Mais ça vaut amplement le détour. 


Cette fois nous quittons la route 1 pour quelques jours. Il faut rouler plus d’une heure pour atteindre le volcan Kerid. Comme son cratère n’est pas aussi gigantesque que les précédents, nous pouvons en faire le tour au sommet et aussi à l’intérieur, à la hauteur du lac. Mais attention au sentier: nous sommes habitués à la lave noire extrêmement solide et stable alors qu’ici, comme disait Jules César, c’est plutôt du ticailloulousse et il faut faire bien attention de ne pas glisser.

Nous arrivons à Laugarvatn vers 13h00. Le temps de la classique soupe-repas, aujourd’hui aux légumes, et nous sommes prêts pour une autre séance de trempage dans l’eau chaude. C’est assez différent des autres lagons, beaucoup moins nature. Ici, il y a 4 bassins de 32c à 40c... et il y a aussi le lac. Oui, j’y suis allé. Oui, je me suis trempé jusqu’au cou. Oui, je suis ensuite retourné dans les bassins plus chauds  🤪

Malgré l’incompétence du GPS, nous arrivons finalement à l’hôtel vers 16h00. Il fait encore près de 20c en début d’après-midi alors nous nous installons à la terrasse sur le toit pour une petite pilsner locale. Les nuages arrivent bientôt, cachant le soleil bienfaisant. Il faut battre en retraite.

dimanche 29 mai 2022

La region de Skògar

Nous quittons la route 1 à 15 km de l’hôtel pour nous rendre à Fjadràrgljùfur par une méchante mauvaise route qui secoue l’auto sans ménagement. Dans l’immense plaine, la rivière a réussi à se trouver une coulée de lave assez costaude pour y creuser un canyon de 1 km dans le tuf. Il fait un soleil splendide, le thermomètre est déjà à 18c, alors nous partons sur le sentier en bras de chemise !

Une heure de route et nous arrivons à Vik, un tout petit village avec une jolie église blanche et rouge juchée un peu à l’écart plus haut sur la colline.

Qui a déjà vu un village côtier sans port ni marina ? Mais quelle plage de sable fin, toute noire  😳  Quelques km plus à l’ouest, des aiguilles de lave sortent de la mer qui a aussi sculpté la falaise. C’est décidément la journée Spécial Paysage  😃 

La route 1 est agréable. De temps en temps, apparaît une belle ferme.

Il reste 30 km jusqu’à Skògar où nous passerons le reste de la journée. La route nous mène directement au pied de Skògafoss, un très belle chute de 60 m. L’escalier qui monte tout en haut donne de la difficulté aux genoux de Louise et nous n’irons donc pas beaucoup plus loin après le belvédère du sommet.

Nous entrons à Skògarsafn, consacré à la fois à la technologie et à l’architecture par son volet village-musée.

Nous nous installons à l’hôtel Skògafoss, situé à quelques pas des chutes.


Et le septième jour, Il se reposa...


samedi 28 mai 2022

En route vers Vik i Myrdal

Nous entrons à Höfn pour faire le plein. Ça confirme qu’il n’y a rien de touristique ni d'historique dans cette ville, c’est seulement une étape bien située. Correction, il y a quelque chose de très important: du beau ciel bleu  😃

Fini les champs de lave noire sur la côte sud. Ici, c’est une plaine souvent jaune mais parfois verte. Nous apercevons même quelques rennes. Évidemment, ils sont très timides.

Nous avons1 heure de route jusqu’à Jökulsàrlòn, un lagune glacière. En descendant de l’auto, nous sommes ébahis. Des centaines de petits icebergs flottent sur le lac, certains quasiment à portée de main  😳 

À 11h00, on nous habille en pingouins noirs et verts et nous partons en zodiac pour aller jusqu’à la base du glacier. Nous ne sommes que 6 à bord, plus le capitaine, il y a donc de la place pour bouger. En chemin, croisons quelques phoques qui se font bronzer.

Les icebergs sont magnifiques, beaucoup plus petits que ceux que nous avions déjà vu en Alaska ou à Terre-Neuve, mais tellement plus près et plus colorés.

Au retour, nous dînons de pylsur, le hot-dog dont sont si fiers les Islandais: saucisse de mouton et morceaux d’oignons grillés dans un petit pain. Bien franchement, c’est du junk food à 100%.

Nous nous rendons ensuite au parc national Vatnajökull. Nous prenons le sentier le plus populaire, celui qui mène à la chute Svartifoss. La boucle de 3,5 km n’est pas commode car il n’y a pas 10 m horizontaux; c’est toujours en montée ou en descente. La chute est surtout réputée pour ses colonnes de basalte noire. Louise m’assure que ce sont des trolls qui les ont sculptées  🤪 

Nous ne nous rendrons pas à Vik ce soir. Nous arrêtons pour la nuit à l’hôtel Laki, à peu près 75 km avant.

Nous avons décrété une trêve de moutons. Ce soir, bière et pizza dans un petit café local.


vendredi 27 mai 2022

Les fjords de l'est

Il pleut encore ce matin, pas une grosse pluie, plutôt un crachin détestable. Nous contournons le lac Myvatn pour la dernière fois. Nous savons qu’il est là, caché derrière ce mur de ouate. Nous prenons la direction des fjords de l’est. Nous avons 230 km de route à faire.

Tel que prévu par le GPS, nous arrivons à Egilsstadir un peu avant midi. Il ne reste qu’à traverser un col encore enneigé pour atteindre Seydisfjördur, joli village blotti au fond de son fjord, entouré de dizaines de cascades.

La pluie a cessé depuis peu alors nous pouvons marcher au sec. Un bateau de croisière est amarré au quai, ce qui amène pas mal de trafic piétonnier.

À partir d’ici, les fjords se succèdent mais la recette varie peu: 1 fjord + 1 village sur la rive + 1 pont à 1 voie tout au fond. Une seule variation notable: un tunnel de 7 km, heureusement à 2 voies  😉  Selon son humeur, la route longe la mer ou s’accroche à la falaise. Quant au paysage, il est grandiose ou inexistant, surtout soumis à l’intensité de la pluie, plutôt généreuse cet après-midi  😟 

En sortant du dernier tunnel, une magnifique langue du glacier Vatnajökull nous accueille à Höfn.

L'hôtel est un peu à l’extérieur de la ville. Après 6 heures de route, nous convenons de ne plus toucher à l’auto. Höfn nous attendra bien jusqu’à demain matin.


jeudi 26 mai 2022

Le parc national Jökulsàrgljùfur

S’il n’y a pas de moutons sous nos fenêtres ce matin, c’est sans doute à cause de la forte pluie  ☹️  Le plan pour la journée est de traverser le parc du côté ouest des gorges du fleuve Jökulsà par la route 862 puis de revenir par la 864 sur le côté est. Une jasette avec Abba nous apprend que la route 864, fermée chaque hiver, n’est pas encore ouverte ce printemps. Nous passons au plan B et nous reviendrons plutôt par le nord via Hùsavik.

En route vers le parc, nous affrontons le brouillard, le vent, la pluie... c’est quasiment l’hiver.

Nous marchons maintenant dans un immense champ de lave noire; c’est à perte de vue dans toutes les directions.

Est-ce la pluie qui recommence ou les embruns de la chute ? Nous avons rapidement la réponse au détour d'un rocher: c’est l’imposante Dettifos, la chute avec le plus grand débit d’eau de toute l’Europe.

En amont, à 600 m, c’est Selfoss.


Nous abandonnons l’idée d’atteindre la 3ème chute, Hafragilsfoss, car le sentier de 6 km est annoncé difficile et la température est trop maussade.

À la sortie du parc, la route rejoint bientôt la côte. Nous roulons sur des falaises au-dessus de plages noires. Les fermes sont rares. Ce doit être très beau par temps plus clair.

Nous dînons à Hùsavik d’une soupe aux fruits de mer. La soupe-repas est vraiment populaire dans ce pays  😋  Il pleut définitivement trop pour aller marcher sur la promenade du port  🙁  Nous rentrons à la ferme nous consoler avec un bon café et les biscuits d'Abba.

mercredi 25 mai 2022

La région du lac Myvatn... la suite

Nous nous réveillons aux bêlements des moutons. Le ciel est gris foncé et la pluie devrait débuter vers midi. Abba nous attend à la cuisine avec un déjeuner royal. Bien sûr, il y des œufs et du jambon, mais aussi des gaufres au SIROP D’ÉRABLE, du skyr... et même un gâteau traditionnel de mariage  😋

Pleins jusqu’au bord, nous roulons 50 km jusqu’à Hverir, une plaie béante dans la croûte terrestre. Déjà sur la route 1, bien avant le stationnement, l’odeur d’oeufs pourris s’infiltre dans l’auto. C’est Yellowstone concentré: des marmites d’eau et de boues bouillonnantes, des cheminées ronronnantes, des fumerolles, des plaques de minéraux vertes, jaunes, bleues, rouges... 😳 

Nous escaladons le mont Námafjall, une boucle de 2,5 km qui donne une vue en plongée sur le site. Quelle montée ! La photo qui suit a été durement acquise !

Encore 10 km et nous sommes au volcan Krafla, le plus actif du pays. À quelques pas du stationnement, sans même grimper, presque trop facilement, nous découvrons le cratère Viti en vert émeraude, encore gelé  😳 

De l’autre côté de la route, la coulée de lave de1984 a été baptisée Leirhnjukùr. Une boucle de 1,5 heure permet de voir des marmites, des sculptures et autres bizarreries. C’est un sentier difficile à travers les morceaux de lave pointus et il faut même affronter les derniers restes de l’hiver.

Comme vous vous en doutez maintenant, les genoux de Louise vont très bien. La pluie commence à tomber généreusement à la sortie du stationnement. Oui, il semble vraiment qu’on nous aime bien en haut-lieu.

Il est 13h00. Nous ne sommes qu’à quelques minutes de route de Jarbodin vid Mytvan, un autre lagon d’eau chaude. Les 2 longues marches de ce matin nous ont creusé l’appétit. Nous commandons la classique soupe de mouton avant d’aller nous immerger jusqu'au cou dans l’eau à 40c. C'est le bonheur  😍  La pluie tombe encore régulièrement, ce qui chasse la vapeur qui plane au-dessus des bassins et nous offre une vue magnifique sur le lac Myvatn. Nous y passons le reste de l’après-midi.


mardi 24 mai 2022

La région du lac Myvatn

Il n’y a pas un souffle de vent. Les tuques et les mitaines sont rangées dans les valises. C’est le moment idéal pour marcher un peu sur la promenade le long du quai des bateaux de croisière.

Nous nous rendons à Laufas, à 30 minutes de route. En arrivant, nous apprenons que la ferme de Laufas ouvre seulement à partir du 1er juin  😟  Les Islandais étant ce qu’ils sont, on nous ouvre quand même le site et le bâtiment et nous pouvons visiter... gratuitement  🤗

Encore 30 minutes et nous arrivons à Godafoss, la chute des dieux. C’est ici que Thor et Odin sont morts quand le Parlement a proclamé que le christianisme devenait la religion officielle, vers l’an 1000.

Un autre 30 minutes et nous sommes sur le bord du lac Myvatn. Les nuages menacent, les probabilités de pluie sont maintenant de 70%. À Skutustadir, quand la lave a traversé les marais gelés, l’eau en ébullition a fait exploser le sol en multiples cratères. Un sentier facile permet de se faufiler entre les cônes. Nous revenons secs à l’auto. Odin nous aime !

Dimmuborgir est un immense champ de lave noire avec des formations étonnantes. Nous prenons le sentier de 2,5 km qui mène à une grotte surnommée l’église. Nous revenons secs à l’auto. Thor nous aime !

5 km plus loin, nous escaladons le cône du volcan Hverfjall. Déjà à mi-hauteur, nous percevons l’odeur de soufre. Au sommet, la vue sur le lac et la vallée est extraordinaire. Quant au cratère, il est gigantesque et fait plus de 3 km de circonférence. Si la montée a été difficile pour les poumons, c’est pour les bouts de bas que la descente est pénible. Une autre fois, nous revenons secs à l’auto. St-Jacques nous aime encore !

Comme nous allons passer les 3 prochaines nuits dans une ferme un peu éloignée, nous passons faire quelques provisions avant de nous y rendre. En sortant de l’épicerie, la pluie commence... et sérieusement à part ça. Le ti-Jésus nous aime !

lundi 23 mai 2022

La péninsule de Tröllaskagi

Avant de quitter Akureyri ce matin, il faut penser à abreuver notre petite VW Polo. Le litre d’ordinaire est à 3,09$ ici, ce qui est quand même une aubaine par rapport à Reykjavik.

Nous roulons une centaine de km jusqu’à Glaumbaer connu surtout pour sa ferme de tourbe. Jusqu’en 1948, une vingtaine de personnes habitaient et travaillaient ici. La plupart des pièces sont accessibles et elles ont toutes conservé leur mobilier. Un autre monde, vraiment  😳


Nous reprenons la route vers le nord, jusqu’à Siglufjördur. Encaissé dans les montagnes, ce petit port n’est accessible que par 2 longs tunnels à 1 seule voie. Pensez 7 km avec des murs de roches de chaque côté et une lumière au loin qui avance en votre direction. Stressant  😱  Heureusement, des espaces de dégagement sont prévus régulièrement. Il n’empêche, c’est très impressionnant... surtout pour les touristes.

Il est bien 13h00 quand nous entrons au resto sur la place centrale. Pas de menu, seulement un buffet et de la pizza. À lui seul, le gratin de flétan fait pardonner les émotions du tunnel.

Si nous sommes venus dans ce bled c’est pour le paysage (sauf celui du tunnel) et pour son Musée du hareng installé dans 5 bâtiments historiques.

À la sortie du tunnel du sud, il reste 70 km jusqu’à Akureyri. Nous longeons donc Eyjafjördur, l’un des plus beaux fjords de la côte nord selon notre guide.

En arrivant, nous passons acheter des provisions pour le souper et nous partons à pied visiter la ville découpée en 2 paliers, un peu comme à Québec.