Jeudi matin, avant même le déjeuner, nous décidons de ne pas bouger d'ici et de passer la journée à Malaquite Beach. De vrais vacances: marche, baignade, lecture... Le tableau du camping indique 29o et 90% d'humidité. Nous terminons l'après-midi un peu plus rouges que nous l'étions ce matin!
La nuit tombée, nous allons marcher sur la plage, absolument déserte, faut-il le dire! La pleine lune nous éclaire et nous gardons les lampes frontales dans nos poches.
Changement drastique de température vendredi matin alors que nous quittons le camping à la pluie battante. Nous arrêtons une petite demie-heure à Port Aransas pour voir les aquariums du Marine Science Institute. Nous avions aussi prévu aller marcher sur les sentiers pour voir les oiseaux marins mais, avec cette température exécrable, nous abandonnons l'idée immédiatement.
Nous arrivons à Quintana Beach en milieu d'après-midi. Il pleut toujours à boire debout et le vent est franchement désagréable! Les prévisions pour demain ne sont pas plus encourageantes. Craignant l'achalandage de la fin de semaine, nous avons déjà réservé pour 2 nuits. Il faudra vivre avec! Dommage, c'est un très beau parc sur le bord de la mer.
Samedi matin, la pluie a cessé mais surtout, le vent est redevenu à peu près normal. Le ciel est quand même complètement bouché. Un autre campeur me dit que vers 3h la nuit dernière, son téléphone a sonné pour des avertissements de tornade! Nous allons marcher sur la plage. Les vagues sont fortes et la mer est brune tellement elle transporte de sable!
Il n'y a pas foule mais nous rencontrons quand même quelques "locaux".
L'orage reprend en fin d'avant-midi mais finalement le ciel se dégage vers 14h. Ce n'est pas la température idéale mais nous décidons quand même d'en profiter pour aller faire une saucette, sans doute la dernière de la saison. Quand nous sortons de la mer, la pluie reprend...
samedi 31 octobre 2015
mercredi 28 octobre 2015
Les missions de San Antonio
Ce matin, nous voulons visiter les missions le long de la
rivière San Antonio. À l'origine, il y en avait 6 mais une est complètement disparue. La
plus au nord est San Antonio de Valero, mieux connu sous son nom de fort,
Alamo; en voilà une rapidement cochée. Il en reste 4. Nous arrêtons d’abord à la
mission Concepcion, de son vrai nom Mision Nuestra Senora de la Purisima
Concepcion. Son église de 1755 est très bien conservée et on peut même voir
encore certaines fresques originales sur ses murs.
L’arrêt suivant est à Mision San José y San Miguel de Aguayo. Elle a été
fondée en 1720 et c’est la mieux conservée. En plus de son église encore utilisée de nos jours, une grande partie de son couvent et son mur d’enceinte
sont toujours debout.
Nous arrêtons ensuite pour voir une partie du
canal qui amenait l’eau de la rivière jusqu’aux missions leur permettant ainsi
d’irriguer leurs champs.
Les 2
dernières missions, San Juan Capistrano et San Francisco de Espada ne
conservent que quelques murs ou une partie de leur église. Le
recensement des missions étant terminé, il ne nous reste donc qu’à reprendre la
route.
Nous mettons le cap sur Corpus Christi, un peu plus de 230 km plein sud.
Nous y visitons Heritage Park où on été installées 12 magnifiques maisons
victoriennes rapatriées des environs. Malheureusement, aucune n’est ouverte
aujourd’hui et il faudra se contenter de l’extérieur.
La prochaine étape est Padre Island National Seashore. C’est une immense
barrière de sable, en fait l’une des plus longues au monde, entre Corpus Christi et
le golfe du Mexique. Nous nous installons au camping. Puis, comme il fait un
beau 30o, nous allons même nous saucer à la mer!
mardi 27 octobre 2015
San Antonio
Il est beaucoup plus
facile d’entrer au centre-ville de San Antonio le matin à 9h que de traverser
la ville entre 17h et 18h! Nous trouvons facilement un stationnement à 2 pâtés
de maison de l’Alamo. Nous étions déjà venus ici en 1988 mais le souvenir s’était
plutôt affadi! C’est vrai qu’architecturalement, la mission devenue fort, n’a pas
grand chose d’exceptionnel.
Ce qui fait sa renommée, c’est surtout la bataille qui a eu lieu ici et tout le symbolisme qui va avec: les bons américains qui combattent héroïquement jusqu’à la mort pour la patrie. Cela ne veut pas dire que l’église n’est pas belle, juste que c’est ok sans plus. Par contre, le jardin est absolument super avec ses grands arbres et ses massifs de cactus. Quant à l’excellent musée, il nous fait découvrir un bout d’histoire très intéressant.
De l’autre côté de la place, nous descendons vers River Walk. C’est aussi beau que dans nos souvenirs. La rivière San Antonio est aménagé sur quelques km, bordée de restaurants avec des cascades, des fontaines, des sculptures... Il y a des oiseaux, des canards, des plantes, des grands arbres. Nous ne sommes plus en ville. Plus de bruits de circulation, la fraîcheur de l’eau, c’est absolument magnifique.
River Walk nous amène tout naturellement vers La Villita. Un quartier de petites maisons a été restauré et de nombreuses boutiques s’y sont installées. Ça fait très mexicain.
Sur l’heure du dîner, nous allons faire une bonne pause au camion. Un sandwich et de bons fauteuils nous redonnent des forces pour repartir en après-midi. Cette fois nous nous rendons, toujours en marchant, à Market Square. C’est un véritable coin de Mexique au Texas. Toutes les boutiques ne vendent que de la marchandise mexicaine. Il y a un peu de quétaine bien sûr, mais aussi du beau et du chic: des poteries et des sculptures, des tissus et du cuir… et des restaurants!
En retournant vers River Walk, nous passons par hasard devant la cathédrale San Fernando. C’est ici que sont enterrés Davie Crockett et sa bande de héros.
Pour le souper, à la suggestion de la propriétaire du camping, nous essayons Mi Tierra à Market Square. La nourriture est excellente et le décor est très particulier. Il y a des mariachis et tout le personnel est en costume mexicain. Un excellent choix!
Nous retournons une autre fois à River Walk, espérant voir les lumières, une fois la noirceur arrivée. C’est finalement les pieds bien fatigués que nous retournons au camion en fin de soirée.
Ce qui fait sa renommée, c’est surtout la bataille qui a eu lieu ici et tout le symbolisme qui va avec: les bons américains qui combattent héroïquement jusqu’à la mort pour la patrie. Cela ne veut pas dire que l’église n’est pas belle, juste que c’est ok sans plus. Par contre, le jardin est absolument super avec ses grands arbres et ses massifs de cactus. Quant à l’excellent musée, il nous fait découvrir un bout d’histoire très intéressant.
De l’autre côté de la place, nous descendons vers River Walk. C’est aussi beau que dans nos souvenirs. La rivière San Antonio est aménagé sur quelques km, bordée de restaurants avec des cascades, des fontaines, des sculptures... Il y a des oiseaux, des canards, des plantes, des grands arbres. Nous ne sommes plus en ville. Plus de bruits de circulation, la fraîcheur de l’eau, c’est absolument magnifique.
River Walk nous amène tout naturellement vers La Villita. Un quartier de petites maisons a été restauré et de nombreuses boutiques s’y sont installées. Ça fait très mexicain.
Sur l’heure du dîner, nous allons faire une bonne pause au camion. Un sandwich et de bons fauteuils nous redonnent des forces pour repartir en après-midi. Cette fois nous nous rendons, toujours en marchant, à Market Square. C’est un véritable coin de Mexique au Texas. Toutes les boutiques ne vendent que de la marchandise mexicaine. Il y a un peu de quétaine bien sûr, mais aussi du beau et du chic: des poteries et des sculptures, des tissus et du cuir… et des restaurants!
En retournant vers River Walk, nous passons par hasard devant la cathédrale San Fernando. C’est ici que sont enterrés Davie Crockett et sa bande de héros.
Pour le souper, à la suggestion de la propriétaire du camping, nous essayons Mi Tierra à Market Square. La nourriture est excellente et le décor est très particulier. Il y a des mariachis et tout le personnel est en costume mexicain. Un excellent choix!
Nous retournons une autre fois à River Walk, espérant voir les lumières, une fois la noirceur arrivée. C’est finalement les pieds bien fatigués que nous retournons au camion en fin de soirée.
lundi 26 octobre 2015
Un après-midi chez les Johnson
Si les champs sont blancs autour de San Angelo ce matin, ce
n’est pas à cause du givre matinal mais bien du coton. C’est à perte de vue et
c’est magnifique! À certains endroits, la récolte a déjà eu lieu. Le coton est
compressé en "briques" de la taille de wagons de chemin de fer,
bâché et abandonné le long le la route pour ramassage futur.
Nous arrivons à
L. B. J. Johnson National Historic Park juste pour le dîner. Nous visitons d’abord
le vieux ranch historique. Tout y a été ramené en 1915.
Puis, le ranch étant si vaste, il faut faire
le reste de la visite en camion. Nous passons par la petite école, nous
longeons le bétail puis la piste d’atterrissage avant d’arriver à la maison présidentielle.
On y trouve l’avion Air Force ½ et quelques vieilles Lincoln. Il est aussi possible
de visiter l’intérieur, ce que nous faisons évidemment. Les vieux appareils
télé, les téléphones à cadran, un vrai voyage dans le temps.
Après la visite du ranch, nous nous rendons à Johnson City qui n’est qu’à 20 km, pour voir
la maison natale du président.
Tout près, il y a un secteur où les
bâtiments de la ferme du fondateur de la ville ont été conservés.
Nous
décidons de nous rendre immédiatement à San Antonio à un peu plus d'une heure de route, pour avoir plus de temps à
y passer demain. Nous avions juste oublié l'heure de pointe! Une autoroute à 5 voies bloquées, c'est impressionnant. Nous arrivons finalement au camping vers 18h30.
dimanche 25 octobre 2015
Ballade du dimanche
Il fait froid dans
les montagnes à 1,900 m d’altitude. C’est un cas de chauffage pour pouvoir
déjeuner confortablement. Après une courte visite aux expositions du Visitor
Center, nous prenons la route.
Peu à peu, le désert cède la place aux champs de culture irrigués. Le long de la I-20, sur des km et des km, à perte de vue des 2 côtés, c’est le royaume du pétrole : des pompes, des réservoirs, des torches... Des machines monstrueuses indiquent que de nouveaux forages sont en cours. Une odeur d’enfer s’infiltre dans le camion!
Nous faisons une pause à Odessa Meteor Crater. Le cratère est presque comblé par l’érosion et la bordure, difficile à identifier. Si vous passez par ici, ce n’est pas la peine de ralentir. Mais les toilettes sont propres! Nous dînons et nous repartons aussitôt.
En fin d’après-midi, nous arrivons à San Angelo. Nous arrêtons pour la nuit au KOA. Nous avons roulé 600 km. Le thermomètre n’a pas dépassé les 20o.
Peu à peu, le désert cède la place aux champs de culture irrigués. Le long de la I-20, sur des km et des km, à perte de vue des 2 côtés, c’est le royaume du pétrole : des pompes, des réservoirs, des torches... Des machines monstrueuses indiquent que de nouveaux forages sont en cours. Une odeur d’enfer s’infiltre dans le camion!
Nous faisons une pause à Odessa Meteor Crater. Le cratère est presque comblé par l’érosion et la bordure, difficile à identifier. Si vous passez par ici, ce n’est pas la peine de ralentir. Mais les toilettes sont propres! Nous dînons et nous repartons aussitôt.
En fin d’après-midi, nous arrivons à San Angelo. Nous arrêtons pour la nuit au KOA. Nous avons roulé 600 km. Le thermomètre n’a pas dépassé les 20o.
samedi 24 octobre 2015
Carlsbad
Nous quittons Roswell sans avoir vu la moindre trace d’E.T.
Dommage! Plus nous roulons vers le sud, plus le ciel devient gris. Nous
arrêtons à Carlsbad Caverns National Park. Pour visiter les cavernes, les
nuages ne nous dérangeront pas!
Nous
commençons par le parcours Natural Entrance, long de 1,6 km. Il n’y a pas de marches
mais seulement une belle pente douce et continue, c’est très confortable.
L’enfilade de colisées et de cathédrales est impressionnante. Les
claustrophobes n’ont pas à s’inquiéter. Par contre les formations rocheuses
intéressantes sont plutôt rares. Au bout du sentier, nous arrivons à l’aire de
pique-nique: tables, chaises, restaurant, toilettes… à 750 pi sous terre! À 13
o, la température est agréable mais l’humidité à 90% nous fait apprécier le
café chaud.
Après la pause, nous prenons la boucle Big
Room. Ici, nous découvrons de belles formations.
Après 3 heures passées dans les cavernes, un
ascenseur nous ramène en haut: 750 pi de roches solides défilent devant les
portes vitrées pendant des minutes qui paraissent plus longues qu’elles ne le
sont en réalité. C’est avec un certain soulagement que nous ressortons au
soleil!
Comme l’après-midi n’est pas encore trop
avancé, nous poursuivons notre route jusqu’à Guadalupe Mountains National Park.
Nous quittons donc définitivement le Nouveau-Mexique et nous sommes de retour
au Texas. Nous prenons la route de Canyon McKittrick, puis nous marchons un peu,
entourés de cactus de tous les genres.
Nous nous rendons au camping du parc pour y passer la
nuit mais nous y trouvons plutôt un stationnement! Dans un parc… dans un parc
national… na-ti-o-nal… UN STATIONNEMENT? Mais il commence à se faire tard et
nous décidons de rester quand même. Il faut dire que le paysage n’est pas
désagréable pour autant.
vendredi 23 octobre 2015
White Sands et Roswell
À part McDonald’s pour la pause wi-fi, notre premier arrêt
est à White Sands Missile Range Museum. C’est situé sur une base militaire et
ici, on prend la sécurité très au sérieux. Un militaire examine attentivement nos
passeports et vérifie même si nous avons des dossiers criminels. Les nouvelles
semblant bonnes, il nous émet un permis de circuler, avec photo, mais sans
camion! C’est donc à pied que nous nous rendons au parc de missiles et au
musée, à quelques centaine de m plus loin. Il y a une véritable fusée V-2 allemande parfaitement restaurée.Nous reconnaissons immédiatement les
missiles Patriots, ces vedettes de la guerre du Golfe.
De son côté, le musée présente une section sur Trinity, le
site exact où a explosé la bombe nucléaire conçue à Los Alamos. Il n'est possible de visiter ce site que 2 jours par année... et ce n'est pas aujourd'hui! Il y a aussi une
section sur les navettes spatiales car la base servait de piste alternative
pour leur retour sur terre. Columbia a d’ailleurs déjà atterri ici. Enfin, comme la base a participé aux effets spéciaux de Stars War, Lucas Film leur a offert un authentique masque de Darth Vader.
Nous repartons en direction de White Sands
National Monument. Après 20 minutes de route nous apercevons de taches
blanches, indices que nous arrivons bientôt. Mais il faut d’abord passer un
autre contrôle de la Border Patrol et sortir les passeports une autre fois.
Nous entrons finalement dans le parc. Dunes Drive, la route du parc, est pavée
sur 8 km, après nous roulons sur le sable, un peu comme à Daytona Beach. Quant
à la couleur du sable, pour être honnêtes, il nous semble un peu beige, beige très
pâle c’est vrai, mais pas blanc, en tout cas pas blanc M. Net! Ce qui n'empêche pas que ce soit magnifique et même saisissant. Nous dinons entourés
de dunes.
Je vais ensuite marcher pieds nus dans le sable, Louise décide de garder ses souliers. Le sable a
une drôle de texture, comme de la cassonade, en moins collant! Et c’est
étonnant comme il est frais, froid même si on creuse de quelques cm à peine.
Nous reprenons ensuite la route, un peu plus
de 200 km jusqu’à Roswell. Bien avant d’arriver, nous scrutons le ciel… mais
pas le moindre OVNI en vue! En ville, nous examinons les visages des gens… mais pas le
moindre extra-terrestre en vue! Peut-être cette nuit…
jeudi 22 octobre 2015
El Paso
Il faut moins d’une heure pour nous rendre de Las Cruces NM
à El Paso TX. Nous commençons par visiter 2 musées au nord de la ville: d’abord
le National Border Patrol Museum puisqu’ils sont partout, et le El Paso Museum
of Archeology. Il n’y a pas grand-chose à dire de ces musées si ce n’est qu’ils
sont voisins!
Nous poursuivons jusqu’au Chamizal National
Memorial. Un beau parc situé juste à la frontière avec le Mexique.
Il commémore la fin du différend sur la
frontière entre les 2 pays, en 1964 si ma mémoire est bonne. Nous pensions tout bêtement
que le Rio Grande marquait la frontière. Le problème c’est qu’au cours des
années, il a décidé de se déplacer un peu, le petit drôle! Une île était donc
revendiquée par les 2 pays. La solution retenue a "simplement" été de creuser un canal
bétonné à peu près au beau milieu de l’ile, et qui est donc devenu la nouvelle frontière
acceptée par tous. Comme c’est bétonné, ça ne devrait plus bouger! C’est une
ranger mexicaine qui nous explique
tout ça. Mais, nous, nous ne voulons pas le savouère, nous voulons le wouère!
Nous traversons donc le parc pour trouver un passage conduisant sur le pont qui
enjambe le canal-fleuve-frontière. Or une zone frontalière, dans la région, c’est
assez délicat. Il y a des clôtures de 3 m avec du barbelé partout! Au moment
où, ne trouvant pas de passage, je m’apprête à faire demi-tour, un véhicule de
la Border Patrol passe par une porte jusque là verrouillée. Je fais signe au
policier et lui demande si je peux passer. Il me renvoie à son
collègue un peu plus loin… un peu plus dans la zone interdite! En nous voyant
arriver, il bondit de son véhicule et nous demande ce que nous fabriquons là et comment nous sommes arrivés.
Je lui explique ma demande. Avec un large sourire, il me dit qu’il n’y a rien à
voir et que nous ne pouvons pas avoir accès à cette zone… mais il va nous y
escorter! Nous voici donc partis en patrouille avec le policier jusqu’à l'endroit où je peux prendre une photo du "majestueux" Rio Grande.
Le policier nous raccompagne ensuite et nous ouvre la porte pour que nous
puissions retourner au parc. Au total, il nous a accordé plus de 30 minutes de
son temps, sans compter les nombreuses explications. Du service!
Sur
la recommandation des rangers du
parc, nous allons dîner au L&J Cafe sur Missouri St. C’est bondé de locaux
et il faut même patienter avant d’avoir notre place. Mais ça en vaut la peine: délicieuse
cuisine mexicaine authentique et prix super abordables. Nous le recommandons fortement.
Après le dîner nous nous rendons en plein centre ville pour visiter El
Paso Museum of History. Ils ont un mur interactif, une pure merveille de la
technologie. Il n’y en a qu’un seul autre au monde, à Stockholm. Le reste du
musée est plus conventionnel mais super intéressant. Il y a notamment une section étonnante sur les bottes de cowboys! Oui, oui, c’est très intéressant!
Nous passons rapidement à travers les salles du Holocaust Museum puis du
Centenial Museum à l’université.
Pour quitter la ville, nous faisons un petit
détour par Scenic Dr qui porte bien son nom. Nous survolons El Paso et avons
une magnifique vue sur la ville, le parc Chamizal et le Mexique.
mercredi 21 octobre 2015
Chiricahua National Monument
À minuit, nous sommes réveillés par le bruit de la grêle qui
mitraille le camion. Bien à l’abri, nous nous rendormons rapidement. À 4h, nous
sommes de nouveau réveillés, cette fois par des coups de tonnerre terribles et
des éclairs à l’avenant. Bien à l’abri, nous nous rendormons rapidement. Au
réveil, le ciel est bleu et… noir! Sur le camping, les gens ne parlent que de
la tempête de la nuit dernière.
Quelques km après avoir quitté Tombstone,
nous sommes arrêtés par un barrage de la police des frontières. Le policier
nous souhaite une bonne journée, pas plus compliqué que ça!
Après 45 minutes de route, nous sommes à Chiricahua National Monument.
Nous visitons d’abord le Faraway Ranch, premier ranch établi dans le canyon
mais abandonné au début du XXème siècle.
Sur le sentier qui y
conduit, nous trouvons aussi des tas de grêlons. Plus de 10 heures après la
tempête, ils ont encore la taille de petits pois!
Nous prenons la route panoramique du parc qui offre de beaux points de
vue sur les rochers. On dirait des jeux de blocs pour géants.
Mais
pour bien les apprécier, il faut aller marcher sur les sentiers, ce que nous
faisons sur Echo Canyon Trail. L’équilibre des rochers semble souvent précaire
et nous y regardons souvent à 2 fois avant de passer! C’est dans des canyons
que se cachaient Cochise et sa bande d’Apaches après avoir attaqué un convoie
de diligences.
Nous dinons au
parc avant de reprendre la route. Il reste 400 km jusqu’à Las Cruces que nous
avons choisi pour notre étape de la journée. Sur la I-10, à la hauteur de
Deming au Nouveau-Mexique, le ciel devient noir d’encre. Le mercure chute de
23o à 13o en quelques minutes. De gros grêlons se mettent à tomber. Toutes les
voies de l’autoroute deviennent blanches. La circulation s’arrête.
Heureusement, ces tempêtes violentes ne durent pas très longtemps! Il n’y a pas
de dommage au camion. X En fin
d’après-midi, nous nous installons au Leasburg Dam State Park, un peu au nord
de Las Cruces.
mardi 20 octobre 2015
Tombstone, la ville des méchants
Tucson est une ville très étendue et il nous faut un bon moment pour la traverser d’un bout à
l’autre. Nous arrivons finalement à la limite sud de la ville. Déjà de l’autoroute,
nous apercevons la magnifique petite église blanche de la Mission San Xavier
del Bac. Le bâtiment date de 1783 mais il a toujours été entretenu avec soins
par les paroissiens. Nous arrivons en plein pendant la messe. Le type des gens,
les chants en espagnol, les fresques sur les murs, on dirait que nous sommes de
retour au Pérou!
Encore 60 km et nous arrivons à Tumacacori
National Historic Site. Ici, la mission San José est beaucoup plus récente. Mais, aux prises dans la guerre avec les Apaches puis avec la révolution mexicaine, elle a été
abandonnée avant même que son église ne soit terminée. Il a fallu beaucoup de
travail pour restaurer les ruines comme l’explique le petit musée à l’entrée.
Direction Tombstone. Pour y arriver, il faut
passer par Nogales, à la frontière mexicaine. Nous anticipons évidemment des
points de contrôle mais il n’y a rien si ce n'est les omniprésentes patrouilles. Comme nous arrivons à Tombstone vers 13h, nous
nous laissons tenter par le restaurant Longhorn, le "plus chic saloon en
ville". On y mange cowboy ou mexicain. Le dessert Death by Chocolate porte bien son nom. Heureusement, que nous avons partagé sinon...
Après le dîner, nous nous promenons dans la ville
dont plusieurs rues sont piétonnes. Le Bird Cage Theatre, l’édifice qui est resté
le plus près de son état original, a encore des trous de balle dans ses murs. L’Epitaph, le journal de l’époque, abrite un petit musée très intéressant. Une diligence
parcourt la section touristique mais les clients ne sont pas légion. Nous nous attardons particulièrement au Courthouse
State Historic Site. On y retrace toute l’histoire pour le moins violente de la
ville, en insistant bien sûr sur la bataille où le shérif Wyatt Earp et ses
adjoints ont abattus 3 vilains méchants, devant OK Corral, en octobre 1881, créant ainsi une légende de l’Ouest! À l'époque, la population était estimée à 6,000 habitants et on raconte qu'au moins 5,000 étaient
des bandits dont 1,000 avaient leur tête mise à prix! Avec ce genre de
clientèle, pas étonnant que le cimetière de Boot Hill prenne un air aussi particulier!
lundi 19 octobre 2015
Saguaro National Park
Nous nous rendons aujourd’hui à Saguaro National Park où
nous prévoyons passer la plus grande partie de la journée. Déjà à moins de 30
km de Why, nous tombons sur un autre contrôle routier. C’est incroyable le
nombre de véhicules de patrouille de la police des frontières!
Nous
arrivons à Tucson vers 10h00. Nous commençons par la partie ouest du parc,
Tucson Mountain District. Le centre d’accueil est tout neuf et son film est
présenté sur un vrai écran de cinéma! Nous roulons ensuite sur la boucle
Hohokam Road… pas pavée. C’est une véritable forêt de cactus, mais avec une
majorité de saguaros.
Il y a aussi une section avec de beaux pétroglyphes.
C’est justement là que j’arrache le marchepied droit du camion en
reculant pour stationner plus droit... Louise me guidait! Ma pression a dû battre
des records d’altitude pendant que je faisais mes prières à tous les dieux de
la terre.
Il faut complètement traverser Tucson pour
atteindre la section est du parc. Nous en profitons pour faire un arrêt chez GM
pour un changement d’huile et nous revoilà au Saguaro NP, cette fois dans la
section Rincon Mountain District. La route panoramique fait ici 12 km mais elle
est entièrement pavée. Encore de beaux saguaros,
de toutes les tailles de toutes les formes.
Comme c’est la fin de
l’après-midi, nous nous dirigeons vers Catalina State Park, dans les montagnes,
un peu au nord de la ville. Nous y trouvons de grands sites avec de l’herbe verte et des arbres à feuilles.
Ça fait changement après le désert des derniers jours. Après le souper, ma
pression commence à redescendre, disons qu’elle est maintenant dans la zone
jaune.
dimanche 18 octobre 2015
Ruines et cactus
Il y a de gros nuages quand nous quittons le camping ce
matin. Il doit certainement pleuvoir plus au nord… mais nous allons au
sud!
Nous sommes à Casa Grande Ruins National Monument. À son apogée, 2,000
personnes vivaient ici dans 7 ou 8 groupes de maisons. Ils avaient construits
des canaux d’irrigation et vivaient donc confortablement. Ils produisaient de superbes
bijoux et de la poterie. Ils ont édifié cette grande maison pour servir d’édifice
public. Mois de 50 ans plus tard, leur civilisation s’effondrait.
Au centre d’information, on présente un film.
Les bonzindiens y racontent que leurs ancêtres respectaient l’eau qui était
sacrée. Ça ne les a pas empêché d’exploiter la ressource jusqu’à son épuisement
total! Les bonzindiens expliquent aussi qu’ils sont fiers de ces ruines. Mais
ils n’ont absolument rien fait pour préserver le site et c’est le gouvernement
fédéral qui a construit un toit pour protéger le bâtiment en 1932! Cré
bonzindiens!
Nous reprenons la route. À gauche et à droite,
ce ne sont que d’immenses champs de coton tout blancs. Imagiez la quantité
d’eau requise! Puis c’est la I-8, presque déserte, rectiligne sur plus de 100
km dans le désert de Sonora.
Nous arrivons à Organ Pipe Cactus National
Monument juste un peu avant 15h. Nous choisissions de débuter la visite par
Puerto Blanco Drive, une boucle d’une dizaine de km… non pavée! Ça réveille de
mauvais souvenirs pas tellement lointains! Nous cherchons les cactus organ pipe mais il n’y a quasiment que
des saguaros. En fait, le paysage
ressemble exactement à ce que nous avions le long de la I-8 depuis une heure. En cherchant bien, nous
trouvons quand même quelques beaux organ
pipe.
Après cette
expérience, nous décidons de ne pas faire l’autre boucle de 35 km, elle aussi
en terre. Nous retournons donc à Why. Nous ne sommes qu’à quelques km de la
frontière du Mexique alors la Border Patrol a bloqué la route pour un point de
contrôle. Nous passons sans aucun problème, nous sommes de gentils canadiens
bien blancs! Arrivés à Why, Nous arrêtons au Coyote Howls East, un bout de
désert où on a planté une cabane avec des toilettes.
samedi 17 octobre 2015
L'Apache Trail
Il a finalement plu pas mal toute la soirée et la nuit, en
tout cas assez pour que je m’informe aux rangers
si Apache Trail est praticable ce matin. Ils me répondent avec un sourire qu’il n’y aura pas de
problème. Nous entamons donc la piste avec confiance. Jusqu’à Tortilla Flats,
c’est du gâteau. Bien que sinueuse, la route est pavée à peu près décemment. On
ne peut d’ailleurs s’attendre à moins pour desservir une importante ville de 6
habitants!
C’est à partir d’ici que les choses se gâtent
car ce n’est plus une route mais une piste de terre, véritable planche à laver,
et mauvaise à part ça! Pourtant, j’en ai vue des mauvaises routes en Afrique.
Au-dessus d’Apache Lake, il y a une halte avec une superbe vue sur le lac (pour
nous calmer les nerfs) et un aperçu de ce qui s’en vient (pour nous remettre
sur les nerfs).
C’est maintenant que commence la descente vers Fish
Creek: une seule voie, des trous, des courbes à plus de 90o et des pentes à
descendre en 1ère vitesse. Nous nous faisons secouer et le camion
aussi! Mais nous sommes faits forts et après 42 km de torture, nous atteignons
enfin Roosevelt Dam où nous retrouvons l’asphalte.
Après une petite halte, nous arrivons à Tonto National Monument. Les
cactus saguaros, ces géants avec des bras, sont partout. Mais la raison d’être
du parc c’est les restes d’un village des indiens Salado. Ce serait le plus
ancien des pueblos retrouvés. La
boucle de 1,6 km qui nous amène aux ruines passe entre de superbes cactus
saguaros, si caractéristiques du désert d’Arizona. Et il faut travailler fort car il y a plus de 120 m de dénivelé!
Pour revenir au camping, pas question de
reprendre l’Apache Trail! Même si c’est plus long, nous passons au sud par
Globe et nous prenons la US 60 qui traverse Devil’s Canyon avec ses belles falaises
colorées. Nous arrivons au camping en milieu d’après-midi en même temps que
quelques gouttes de pluie. Venir camper dans le désert et de faire pleuvoir
dessus 2 jours en ligne, il faut le faire! Heureusement, ça ne dure par 15
minutes. Et la chaleur revient aussi avec le soleil.
vendredi 16 octobre 2015
Papago Park
Avant de quitter Phoenix définitivement, nous nous rendons
visiter Papago Park. C’est un très grand parc urbain. On y trouve un golf, le
zoo de la ville, un jardin botanique, et, la plus célèbre de ses attractions,
Hole-in-the Rock.
La région est si plate que, de son sommet, on peut
voir toute l’immense ville de Phoenix à
l’horizon. Des sentiers mènent à un superbe oasis. À 37o, nous apprécions
grandement sa fraîcheur.
En fin
d’avant-midi, nous prenons la route pour Apache Junction où nous avons réservé
pour 2 nuits au Lost Dutchman State Park. À l’inscription, le ranger me prévient qu’il y aura bientôt de
l’orage! Mais pour nous, le ciel est juste nuageux. Nous sommes en train de
finir d’installer l’auvent quand la voisine arrive en gesticulant: elle vient
tout juste de se faire arracher le sien à cause de coups de vent soudains.
Elle aussi nous dit aussi qu’un orage violent se prépare. Mais pour nous, le
ciel est juste nuageux. Par précautions, nous rangeons quand même l’auvent. Nous
avons un bel emplacement avec notre cactus personnel!
Et notre voisin d’en face est un costaud, une
force de la nature, un véritable roc…
Nous attendons l’orage tout l’après-midi… une douce pluie est finalement
arrivée vers 17h30 avec quelques coups de tonnerre, des éclairs et surtout, un
peu de fraîcheur.
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