vendredi 30 septembre 2016

Gênes

Aujourd'hui, nous passons toute la journée à Gênes. Pas de bus, pas de métro, pas de taxi: la vieille ville est juste à la porte de notre hôtel.

Sur Via Garibaldi, autrefois une rue privée, on ne retrouve que des demeures des plus riches familles de la ville. La plupart sont maintenant devenues des édifices gouvernementaux ou des banques. La rue étant étroite et les bâtiments imposants, il est difficile de faire des photos qui ont de l'allure. Mais c'est définitivement imposant. Évidemment, il y a aussi les incontournables églises, plus riches les unes que les autres. À ce titre, Santissima Annunziata del Vestato, ne donne pas sa place avec ses plafonds et son dôme dorés.


En nous rapprochant du port, nous arrivons dans la partie médiévale. C'est un labyrinthe de rues étroites sur lesquelles débouchent des ruelles plus étroites encore. Par endroit, je peux même toucher les murs des 2 côtés en étendant les bras! Apparaissent ici et là des placettes et des églises qui remontent jusqu'au Xème siècle. À Santa Maria delle Vigne, un sarcophage de 1304 déborde sur la rue!

La Torre Embriaci est la seule exemptée de l'ordonnance de 1286 qui limite la hauteur des bâtiments à 80 m.

En fouillant à la limite du quartier médiéval et du port, nous retrouvons les ruines de la maison d'un marin nommé Christoforo Colombo qui, dit-on, aurait découvert un nouveau monde pour le compte du roi d'Espagne!

Le Porto Antico, le vieux port, a été anéanti par les soldats de Louis XIV. Il a été entièrement réaménagé en 1992. On y trouve maintenant des boutiques, des restaurants, des jeux pour les enfants, des marinas et une vue sur la ville.

Le vrai port, le port commercial, fait 30 km de long! De très loin, on voit bien qu'il n'y a rien à faire là pour les touristes que nous sommes.

Pour une des rares fois, nous ne mangeons pas sur une terrasse mais plutôt à l'intérieur car le fond de l'air est frais. Demain nous quitterons Gênes pour Milan si la grève des employés des trains est terminée.

jeudi 29 septembre 2016

Portofino

Pour commencer sur une note culinaire, avouons que nous apprécions de plus en plus la tarte aux fraises et le gâteau au chocolat du matin...

Depuis notre arrivée, chaque hôtel, chaque restaurant fonctionne de la même manière pour les factures. Ils font d'abord une facture à la main pour être certain que nous sommes d'accord sur le montant et qu'il n'y a pas d'erreur, ce qui arrive, ensuite c'est le traitement de la carte de crédit incluant la copie de la transaction, et pour terminer, ils impriment la facture officielle. J'ai toujours trouvé que c'est un gaspillage de papier. En payant ma facture du B&B ce matin, je demande donc à la dame, en articulant le mieux possible:
- "Solo la carta, per favore."
- "Oh! Parla italianio!"
- "No, no, that's all I can say."
- "Si, si, parla italiano... ??a ... ????o ... ?a ... ???o ... ??i ... ??o ... ??a ... sympatico!"
- "Grazie" ... et j'empoche mes 3 factures!

Nous prenons le train pour Portofino. La gare se trouve en fait à Santa Margherita Ligure. Déception en debarquant du train, il n'y a pas de consigne. À l'information touristique, ils ne peuvent et ne veulent rien faire. Nous essayons des hôtels, des boutiques, rien à faire. L'accueil des touristes ici, c'est complètement nul. Nous allons devoir traîner nos gros sacs à dos toute la journée! Nous prenons le bateau jusqu'à Portofino.

Après l'histoire des sacs, je le dis bien franchement, je voulais haïr ce village. Impossible. C'est beau! C'est tout petit, encore plus que les villages de Cinque Terre. La photo qui suit, ce n'est pas une partie de Portofino, c'est Portofino!

Pas besoin de marcher dans Portofino, on n'a qu'à pivoter sur soi-même! La contemplation terminée, chargés comme des mulets, nous prenons le sentier qui mène au phare et au Castello San Giorgio. La vue sur le village d'un côté et de l'autre sur la mer, est absolument magnifique.

On nous avait prévenu, Portofino est très "jet set" et les prix y sont astronomiques. Et comment! Une pizza qui coûte normalement 4-5€ à Florence (qui est quand même une ville relativement touristique!) coûte ici 15€.

Dans ces conditions, nous ne nous attardons pas trop. Nous prenons le bus pour retourner à Santa Margherita Ligure. La route entre les 2 villages est superbe et se compare aux meilleurs tronçons de la côte amalfitaine. Mais ça ne dure que 15 minutes, nous sommes déjà de retour et il faut reprendre notre fardeau.

Nous faisons quand même un petit détour pour voir la belle église Nostra Signora della Rosa.

Nous quittons Santa Margherita Ligure en train et nous arrivons à Gênes en fin d'après-midi. C'est avec un petit pincement au cœur que nous déposons nos sacs à dos dans la chambre!

Sur la Via Baldi, une artère importante de Gênes, les prix sont redescendus sur terre et nous soupons pour 25€: 2 entrées de penne bolognese, poulet rôti pour Louise, côtelettes de porc pour moi, 500 ml de vin rouge, 2 bouteille d'eau, 2 cafés, taxes, service et pourboire.

mercredi 28 septembre 2016

Cinque Terre

Aujourd'hui, nous allons visiter Cinque Terre. Nous nous sommes rangés à l'avis général et nous le ferons en bateau, en commençant par le sud et en progressant vers le nord.

Notre B&B est situé à plus de 30 minutes de marche du port alors David, le propriétaire, nous fait reconduire en auto. C'est du service ou pas! Nous avons juste le temps d'acheter nos billets et de monter sur le bateau qui part presqu'aussitôt. En passant devant Portovenere, le bateau ralentit, ce qui nous donne une bonne idée de ce à quoi nous pouvons nous attendre pour la suite.

Nous descendons au premier village, Riomaggiore. C'est tout petit... tout petit mais tellement joli... et tout en marches! Nous nous promenons dans le village, montant, descendant, tournant à gauche, tournant à droite. Au passage, nous entrons dans la vieille église du XIIIème siècle.

Au bout d'une heure nous avons fait le tour du sujet et nous reprenons le bateau. Il ne faut que 15 minutes pour atteindre Manarola. Le village est tout aussi petit et tout aussi joli et tout en marches lui-aussi. Ici encore, une église du XIIIème siècle mais avec un cimetière particulier puisqu'il est vertical: les tombes sont placés dans un mur en piles de 4. Il nous offre une magnifique vue en plongée sur le village, et qui est probablement l'image la plus connue de Cinque Terre.

Après une heure, nous pensons à repartir. Le bateau n'arrête pas à Corniglia, le 3ème village qui est perché plus haut dans la montagne. Nous débarquons donc à Vernazza. C'est le même principe que pour les autres villages: un petit quai, une rue principale au fond du ravin qui monte lentement vers la montagne, et, perpendiculairement, des ruelles qui montent sur les 2 versants. C'est pareil mais c'est en même temps différent. Par exemple, ici on ajoute un château, le Castello Doria, avec toute la série de marches que cela implique, bien sûr. Comme il est "sur le piton", on y découvre une magnifique vue sur le village d'un côté et sur la plage de galets de l'autre.

Encore 15 minutes de bateau et nous sommes à Monterosso, le dernier des 5 villages, celui qui est le plus au nord, le plus grand aussi. Sa particularité est d'être coupé en 2 par un immense rocher. Un passage a été creusé dans le roc pour relier les 2 parties du village; à droite se trouve la vieille ville avec ses boutiques et ses restaurants, à gauche, la "nouvelle" ville  avec les hôtels et la gare.

Il est 16h00 et déjà certaines terrasses commencent à fermer. Il faut penser au retour que nous faisons cette fois en train. Nous avions prévu faire un arrêt à Corniglia, mais la fatigue nous rattrape et nous décidons plutôt de rentrer directement à La Spezia.

Faire le trajet en bateau est définitivement LA solution. Le train voyage presque continuellement dans des tunnels et, c'est bien certain, la vue est absolument nulle. Par contre pour le retour, c'est beaucoup plus rapide et moins coûteux.

De retour à La Spezia, il arrive ce qui devait bien arriver un jour ou l'autre: nous ne sommes plus capables ne serait-ce que d'envisager la possibilité d'un éventuel souper au resto. Nous arrêtons donc à l'épicerie faire quelques provisions et nous mangeons simplement dans le petite cour du B&B.


mardi 27 septembre 2016

Pise

Nous quittons Florence pour de bon, cette fois en train. Nous descendons à Pise. Nous laissons les bagages en consigne et 20 minutes de marche plus loin, nous entrons à la Piazza dei Miracoli. Ils sont devant nous, les 4 monuments qui font la renommées de la ville.

Il est à peine 11h00 et déjà une file s'est formée pour monter dans la tour. À 18€, Louise et moi pensons que c'est une vraie arnaque. Il reste qu'elle est impressionnante cette tour, non seulement par son inclinaison mais aussi par sa blancheur et la qualité de ses décorations.

Parce qu'il est juste à côté de la billetterie, nous commençons notre visite par le Camposanto, le cimetière, mais pas un cimetière ordinaire, presqu'un temple romain. Bien sûr les fresques ont été déplacées au musée voisin mais les arcades et les tombes sur lesquelles nous sommes bien obligés de marcher, sont assez pour rendre cet endroit très spécial.

Contournant le Duomo, nous nous dirigeons ensuite vers le baptistère. De toute beauté, il date du XIIème siècle. L'intérieur nous semble assez ordinaire jusqu'à ce que le gardien entonne un chant grégorien. Il a fini de chanter depuis 8 bonnes secondes et le son s'eteint finalement. On dirait une chorale! L'acoustique de cette salle, c'est le ciel!

Nous traversons au Duomo. Sa façade ne dépare en rien les bâtiments voisins. À l'intérieur, la pièce maîtresse est la chaire de 1260. Ses piliers sont le nec plus ultra de la sculpture, selon le guide. Le reliquaire de St-Rainier, dans son sarcophage d'argent, nous impressionne davantage.

Nous passons rapidement au musée pour voir les fresques du Camposanto puis nous quittons la piazza pour nous promener dans les rues médiévales. La Piazza dei Cavalieri est entourée de 3 beaux édifices dont une tour avec un superbe horloge. Peu à peu, nous retournons vers l'Arno. Et là, sur le trottoir, nous découvrons Santa Mari della Spina. D'abord construite au bord du fleuve, cette tout petite église a été démontée et reconstruite ici en 1871.

Nous sommes maintenant près de la gare. Nous récupérons nos bagages et prenons le train pour La Spezia où nous passerons les 2 prochaines nuits.

La Spezia, c'est loin d'être Florence... mais c'est d'ici que partent les bateaux et les trains pour visiter les Cinque Terre. Notre hotel est l'exemple du B&B parfait au mauvais endroit. D'abord, il faut travailler très fort pour le trouver. Ensuite, pour trouver un restaurant, c'est encore la galère. Il faut marcher 20 à 30 minutes dans un quartier loin d'être touristique avant de voir apparaître le premier. Heureusement la cuisine et le service sont excellents.

lundi 26 septembre 2016

Lucca - Lucques

... la ville qui tire plus vite que son ombre!

Ce matin, c'est en train que nous quittons Florence pour une escapade d'une journee à Lucca (en italien) ou Lucques (en français). C'est la "ronnedelè" et nous arrêtons donc à chaque petite gare sur le trajet, ce qui étire le voyage à 1h30. Nous descendons enfin à Lucca. La gare est parfaitement située juste en face d'une porte piétonne dans la muraille qui ceinture la vieille ville. En quelques minutes, nous arrivons devant le Duomo San Martino. Il semble écrasé dans le coin de sa petite piazza. Sa façade est en marbre blanc et vert.... déjà vu ce modèle quelque part. Il possède également un beau campanile du XIIIème siècle.

Le plus remarquable de cette église se trouve à l'intérieur, un superbe tombeau de marbre blanc parfaitement conservé. On jurerait que la dame vient juste de s'étendre.

L'étape suivante est l'église San Michele in Foro. Sa façade à été préparée pour recevoir une toiture beaucoup plus importante, la preuve que les coupes de budget ne datent pas d'hier.

Encore quelques belles rues étroites et nous voici à la Piazza dell'Anfiteatro. Construite sur un amphithéâtre romain, elle en a gardé la forme. L'angélus ayant déjà sonné depuis un bon moment, cela devient endroit parfait pour dîner. Nous choisissons une terrasse stratégiquement située à l'ombre pour profiter plus confortablement de la vue.

Après la pizza... oui encore... mais elle vraiment bonne! Pour faire descendre la pizza donc, nous poursuivons notre promenade. La mode régionale du XIIIème siècle était aux tours, des tours de 30-40-50 m de haut. Il en subsiste plusieurs qu'on découvre soudainement au coin d'une rue ou derrière de vieilles maisons. La torre Guinigi est particulière car elle conserve encore aujourd'hui, des chênes sur son toit.

Nous terminons notre visite de Lucca par une ballade sur les remparts pour rejoindre la gare. Le vieux Lucca, c'est tout petit et ses remparts ne font que 4 km de circonférence! Le retour à Florence se fait dans les mêmes conditions qu'à l'aller.

Avant d'aller souper, nous partons la chasse au guichet automatique. Le premier refuse la carte de Louise 2 fois. Nous abandonnons et en trouvons un autre puis un autre. Ça ne fonctionne toujours pas ni avec sa carte ni avec la mienne d'ailleurs. Ça devient moins drôle... pas mal moins drôle car nous quittons la ville demain matin et nous n'avons presque plus d'argent liquide. Finalement nous réussissons à obtenir une avance Visa. C'est plus facile d'obtenir de l'argent au Pérou et au Vietnam qu'en Italie. Il y en a qui vont se faire poser des questions chez Desjardins!

dimanche 25 septembre 2016

Sienne

Pas d'urgence ce dimanche matin, pas de rendez-vous à respecter. Nous prenons un bus corse rapide jusqu'à Sienne: 75 km en 1h15... On est loin du FrecciaRossa! Mais ça nous donne une bonne occasion de voir la campagne du Chianti.

En arrivant à Sienne, le bus nous dépose à Piazza San Domenico, juste à l'entrée de la vieille ville. Nous nous égarons un peu dans les rues sinueuses, parfois même couvertes. Nous aboutissons sur la Piazza del Duomo. En fait, nous longeons un superbe mur de marbre blanc et vert qui nous rappelle la cathédrale de Florence. En tournant le coin, l'extraordinaire façade nous apparaît. Pas d'erreur, c'est le Duomo Santa Maria Assunta. Ses sculptures sont encore plus élaborées qu'à Florence!

Mais le plus beau, c'est encore l'intérieur. Le pavement est composé de 39 chefs-d'œuvre sur lesquels il est péché de marcher: du marbre sculpté, du marbre de plusieurs couleurs composant une scène, presque de la marquèterie de marbre! Oui, c'est bien un plancher de marbre, pas une fresque... et il y en a 38 autres!

Il y a aussi la nef colorée, le chœur... et il y a aussi la bibliothèque Piccolomini avec ses livres de chants grégoriens dont les enluminures sont incroyables. Malheureusement la chaire, côté 3 étoiles dans le guide, est cachée pour rénovation. Juste le Duomo valait le déplacement!

Nous marchons le long de rues médiévales qui nous amènent à Piazza del Campo, une immense place légèrement inclinée en amphithéâtre, pavée de briques rouges, entourée de palais. Elle est tellement vaste qu'elle sert encore de piste de course pour les chevaux 2 fois par année. Et il y a aussi la fontaine Gaia de 1348. Juste la Piazza valait le déplacement... mais je me répète peut-être un peu!

Au centre, se dresse le Palazzo Publico considéré comme l'un des plus beaux édifices publics en Italie. Le clou du spectacle, c'est la Torre Mangia terminée en 1356 et haute de 88 m.

Après le dîner, nous visitons le Museo Civico situé dans le Palazzo Publico. Dans cet ancien édifice de bureaux gouvernementaux, une douzaine de salles présentent des objets de la période médiévale dont le fameux portrait équestre d'un général siennois, devenu l'icône de la ville.

Fatigués, nous  revenons à la station de bus avant l'heure prévue. Selon l'horaire reçu à Florence, le bus de retour est à 16h40. Le tableau d'affichage sur la place indique plutôt 16h10. Nous venons de sauver 30 minutes! Mais si nous étions arrivés juste à l'heure? Finalement le bus part à 16h00. Nous venons de sauver 10 minutes! Mais si nous étions arrivés juste à l'heure?

Pour souper, nous retournons à la cuisine italienne. Ce soir, c'est pizza. Vive l'Eat-alie!

samedi 24 septembre 2016

Florence, 2ème jour

C'est la course ce matin pour déjeuner et se rendre à la Galleria degli Uffizi, le célèbrissime musée. Nous avons une réservation pour 9h00 et nous ne voulons pas rater le rendez-vous. Parce que nous avons déjà réservé nos billets et choisi une heure précise pour la visite, nous pouvons couper la file et entrer directement, sans attendre.

Le spectacle commence: des dizaines de salles dans 2 bâtiments sur 3 étages chacun... c'est presque le Vatican! Sans être experts en art, loin s'en faut, nous reconnaissons plusieurs œuvres. Il y a ici de l'art grec, romain, médiéval, de la Renaissance... Mais l'orgueil du musée, c'est la salle des Botticelli. Qui n'a pas déjà vu une image de la naissance de Vénus?

En sortant du musée, nous retournons au Campanile sur la Piazza del Duomo. Seulement 10 minutes d'attente et nous commençons à escalader les marches. Évidemment, la vue est exactement la même que celle de la coupole hier... mais notre cardio de la journée est maintenant fait!

Nous nous dirigeons ensuite vers la Piazza di Santa Croce. Autour de cette grande place, il subsiste quelques riches demeures qui ont conservé les fresques de leur façade originale. C'est cependant la basilique Santa Croce qui impressionne le plus. C'est un immense complexe dont la nef abrite les tombeaux de plusieurs personnages fort connus dont Michel-Ange, Galilée, Machiavel et Rossellini. On y trouve également des chapelles commanditées par de riches familles et 2 beaux cloîtres.

Nous passons le reste de l'après-midi à nous promener dans les petites rues de la ville médiévale, découvrant des églises, d'anciens palais et de petites piazzas avec de belles fontaines.

Ce soir, nous abandonnons la cuisine italienne. Sur la piazza Santa Maria Novella se tient une foire de la gastronomie française et nous succombons... Cassoulet, tartiflette et baguette: vive la France! Nous terminons la journée par une dernière ballade dans la fraîcheur de la soirée. Florence est tellement agréable pour les piétons: il y a de belles choses partout, les musiciens (des bons, pas juste des bruyants) sont nombreux et la ville est propre.

vendredi 23 septembre 2016

Florence

C'est une petite matinée tranquille car nous la passons dans le train. Cette fois, c'est le FrecciaRossa, la crème des trains rapides italiens. En route pour Florence, nous faisons une escale à Rome, le temps du trajet: 1h05! Sur l'afficheur, plusieurs tronçons se font à 297-299 km / heure. C'est tellement rapide que nous sentons la pression dans les oreilles en sortant des tunnels.

Après l'installation à l'hôtel, nous marchons 15 minutes jusqu'à la Chapelle des Médicis. La salle des tombeaux pourrait aussi bien être une cathédrale! L'ancienne sacristie est la première œuvre de Michel-Ange. Évidemment, les statues sont parfaites.

La "chapelle" est adossée à San Lorenzo, l'église paroissiale qui fait nettement moins dans le grandiose. Elle contient quand même plusieurs peintures importantes.

À 500 m plus loin, nous arrivons à la Piazza del Duomo. Le centre de la place est occupé par un gigantesque baptistère qui conserve ses portes de bronze de 1296. Le plafond de sa voûte en mosaïque dorée est une splendeur.

Derrière, se cache Santa Maria del Fiore. Son extérieur est en marbre blanc, gris, vert, rose... C'est de toute beauté. L'intérieur est plus sobre, plus traditionnel.

En montant 463 marches, nous accédons au sommet de la coupole. Le temps que les poumons et le cœur reprennent une allure plus normale, nous contemplons une magnifique vue sur la ville médiévale.

Notre billet donne aussi accès au Campanile, la tour qui sert de clocher. Il n'y a là que 431 marches mais j'ai vu dans les petits caractères que le billet est valide 48 heures. Nous allons donc en profiter et nous garder cette montée pour demain; il ne faut pas abuser des bonnes choses!

Nous continuons encore 500 m jusqu'à la Piazza della Signoria. On y trouve 2 palais-musées en plus d'une Logia avec une douzaine de statues magnifiques... en plein air! Bien sûr, la place elle-même héberge son lot de sculptures dont ce Neptune de 1576.

Encore 300 m et nous sommes au célèbre Ponte Vecchio, le plus ancien pont de la ville. Il supporte un passage couvert pour que les Médicis puissent passer d'un palais à un autre sans avoir à se frotter aux manants du petit peuple. Il faut dire que les attentats étaient relativement fréquents à cette époque.

Les pieds nous font maintenant signe qu'il est temps de rentrer. Nous continuerons la visite de la ville demain mais déjà nous sommes étourdis par autant de beauté concentrée en si peu d'espace. Il paraît que c'est le syndrome de Stendhal...

jeudi 22 septembre 2016

La côte amalfitaine

Le plan d'aujourd'hui est de passer la journée sur la fameuse côte amalfitaine. Comme la visite en bus est compliquée, nous avons loué une auto. Nous en prenons livraison à l'aéroport de Naples. De l'hôtel, ce n'est que 15 minutes de bus et nous avions pensé que ce serait plus facile de sortir de la ville. Effectivement, sauf pour quelques km de bouchon avant de prendre l'autoroute, la circulation est plutôt fluide et les Italiens sont loin d'être aussi agressifs qu'on le dit. En fait, je suis peut-être plus méchant qu'eux! Mais ça, c'est à Louise de juger car je ne suis pas vraiment impartial.

Conformément aux prévisions du GPS (qui parle français, ouf!), nous atteignons Positano en 1h30. Les maisons cubiques blanches et beiges posées dans la falaise sont très jolies. Le seul problème, c'est le stationnement...

La route est étroite et tortueuse mais nous avons souvent vu bien pire. Bien sûr les nombreux bus ont plus de difficulté à manœuvrer et ralentissent la circulation mais ça fait partie du spectacle. Quant aux motos qui nous dépassent dans les courbes aveugles, c'est leur vie qu'ils mettent en jeu, pas la nôtre; nous leur souhaitons simplement bonne chance!

À Amalfi, nous laissons l'auto dans un garage sous-terrain ultra moderne. C'est 3€ / heure mais c'est facile, en plein village et l'auto est en sécurité. Un tunnel piétonnier aboutit juste à côté du Duomo di Sant'Andrea, le cœur du petit village.

Il y a évidemment beaucoup de monde dans les ruelles et sur les piazzettas mais nous arrivons de Capri alors nous ne sommes pas trop dépaysés!

Nous nous promenons dans les rues puis le long de la mer. Pour le dîner nous sortons des pizzas et des pâtes habituelles: des arancinis (boules frites de riz aux légumes) et un grand cornet de papier ciré brun rempli de fruits de mer. Local, délicieux et... très abordable!

Reprenant la route, nous poursuivons encore quelques km le long de la côte puis nous bifurquons vers les montagnes jusqu'à Ravello. Ici la route est tellement étroite que la circulation est gérée par des feux de circulation et se fait en alternance. Il n'y a donc pas de problème avec les bus. Le stationnement se fait tout simplement le long de la route. La place devant le Duomo est beaucoup plus grande qu'à Amalfi. Comme le village est en montagne, la vue est superbe, particulièrement en plongée sur le village voisin, Atrani. Pour le dire franchement, nous préférons Ravello à Amalfi.

Nous redescendons sur la route côtière et poursuivons vers l'est jusqu'à Vietri sul Mare où nous prenons la A3 qui nous ramène à l'aéroport. Nous n'avons plus qu'à rendre les clés de notre bolide avant de rentrer à Naples en bus.

Au souper, sur la terrasse du restaurant, nous assistons à une scène digne d'un film d'une autre époque. Une dame a commandé quelque chose. Le livreur arrive et crie son nom depuis le milieu de la rue. La dame sort sur son balcon et descend une chaudière au bout d'une corde avec le paiement que le livreur empoche avant de mettre la marchandise dans la chaudière qui est remontée aussitôt... sous nos propres yeux, de l'autre côté de la rue, à 3 m de nous, en 2016!

Nous quittons Naples demain matin. Nous en retiendrons le souvenir d'une ville sale et bruyante, mais un excellent camp de base pour visiter Capri, Pompéi et la côte amalfitaine.

mercredi 21 septembre 2016

Pompéi et le Vésuve

Le train Circumvesuviana nous amène de Naples à Pompéi en 45 minutes. La gare est juste en face de l'entrée du fameux site de la ville romaine détruite par le Vésuve en août 69.

Le temps d'acheter nos billets, la pluie commence et il faut sortir les imperméables. Le site est immense. Les rues pavées nous gardent les pieds au sec. En principe, les rues en quadrillage sont faciles à naviguer mais en réalité, il est facile de se perdre car plusieurs sections ne sont pas accessibles et il faut alors faire des détours. La pluie cesse après une heure.

Nous remontons le temps. De la plupart des maisons et des temples, il ne reste que des murs de pierres mais dans certains bâtiments, de superbes fresques protégées du soleil et de la pluie, ont réussi à survivre.

Après les petites rues et les grandes avenues, il y a aussi les places publiques, les théâtres, le stade, les bains, les grandes demeures des notables...


C'est la faim et la fatigue qui nous forcent à quitter le site. Nous dînons sur une terrasse, juste en sortant, à l'ombre. Il faut payer pour apprendre dit-on; nous apprenons donc qu'il ne faut jamais au grand jamais commander sans voir le menu... La facture pour 2 panine et 2 jus d'orange est de 26€, c'est plus de 40$.

À partir de la gare de Pompéi, un bus nous amène directement à l'entrée du parc national Vesuvio. Dès que nous en descendons, un pluie forte se met à tomber. Tellement, que le guichet ferme et ne vend plus de billets car il n'y a plus de visibilité au sommet. Notre bus n'a pas encore quitté et, découragé, je suis prêt à y remonter immédiatement pour retourner à Pompéi. Louise suggère plutôt que nous attendions 10-15 minutes. Elle a raison, le guichet rouvre et nous pouvons acheter nos billets. Il pleut beaucoup moins mais nous sommes quand même dans la brume. Nous entreprenons le sentier d'un km qui mène au bord du cratère. C'est raide mais le sol en sable noir facilite grandement la marche. Bref, ça va bien et pendant les 30 minutes qu'il nous faut pour arriver au cratère, il y a même quelques éclaircies. C'est un coup de dés: verrons-nous ou ne verrons-nous pas le cratère? Quand nous arrivons au sommet, c'est la brume totale et nous distinguons à peine le cratère qui n'est pourtant qu'à une enjambée devant vous.

Nous redescendons prendre le dernier bus pour Pompéi où il fait maintenant plein soleil, puis nous rentrons à Naples où il n'a probablement pas plu de la journée... sauf quand nous sortons pour souper!

mardi 20 septembre 2016

Capri

Une balade de 30 minutes le long de la grande avenue Corso Umberto I, nous conduit au terminal de croisières. Nous y prenons un traversier rapide qui nous amène à Isola di Capri en 45 minutes.

À notre arrivée, vers 10h00, le petit port de Capri est déjà envahi par des hordes de touristes, tellement qu'il est difficile d'avancer. Pour fuir cette cohue, nous achetons un tour de l'île en petit bateau. Le départ est presque immédiat. Le ciel est bleu, la mer est calme... Le paysage est magnifique. Il y a le phare, les maisons de "pauvres" le long de la falaise, des zones d'eau bleue, des zones d'eau verte, la jolie Marina Piccola, les Faraglioni, ces rochers percés où se faufilent les bateaux...

Capri mérite sa réputation de beauté et le tour en bateau serait parfait si ce n'est que la célèbre Grotta Azzurra, la vedette du tour, n'est pas accessible ces jours-ci à cause du niveau de l'eau trop élevé (la faute de la pleine lune?).

De retour au port, il faut faire un longue file pour acheter des billets pour le téléphérique qui monte au village, puis faire une autre file tout aussi longue pour prendre le téléphérique en question. Nous décidons de monter à pied. Au village, la Piazatta est bondée. Nous prenons le chemin du belvédère Cannone. Il n'est accessible que par de petites rues trop étroites pour les autos et la quantité de marches à monter élimine les autres touristes. Nous sommes presque seuls, la vue sur Marina Piccola est extraordinaire.

Il est 13h30 et nous retournons au village pour diner. Nous nous installons à la table du coin d'une terrasse qui donne sur la baie, du côté de Naples. La vue aide à faire passer les prix affichés au menu.

Pour aller à l'autre village de l'île, Anacapri, il faut prendre le bus. Cette fois, pas le choix, nous faisons la file et il faut attendre 3 bus avant de pouvoir partir. Anacapri est moins achalandé, ses rues plus larges, ses boutiques plus belles, bref nous le préférons à son voisin plus célèbre.

Pour retourner à Capri, il faut faire la file pour acheter des billets pour le bus puis une autre file encore plus longue pour le prendre, ce bus. Nous estimons l'attente à au moins une heure. Mais nous avons un autre plan. Nous redescendons directement au port par la Scala Fenicia, un sentier de 800 marches qui était d'ailleurs jadis le seul moyen d'atteindre le village. Faut-il dire que la vue est impressionnante? Le problème, c'est que ces marches ne sont ni régulières ni au niveau, et les genoux en paient le prix.

De retour au port, la pause gelato est bien méritée. Nous achetons ensuite nos billets pour le traversier de 17h10 et... nous nous mettons en file. Le bateau largue les amarres à 17h00! Que Bella Italia!

Capri si belle est maintenant victime de sa célébrité et sera bientôt renommée l'île des files!

Nous soupons au restaurant en bas de notre hôtel. La marche et les marches d'aujourd'hui ont laissé leurs traces.