lundi 17 octobre 2016

Serenissima Repubblica di San Marino

Pour notre dernier jour en Italie... nous quittons le pays! En fait, nous allons visiter la Serenissima Repubblica di San Marino. Pour s'y rendre, il faut d'abord 1h30 en train jusqu'à Rimini, puis 45 minutes en bus "international".

San Marino pour les intimes, c'est l'un des plus petits états du monde avec un territoire d'à peine 64 km2. Dans ce "pays", entièrement enclavé dans le territoire italien, il n'y a pas d'aéroport, pas de gare, pas de port... C'est pourquoi nous arrivons d'ailleurs en bus qui nous dépose juste à l'entrée de la vieille ville. Il n'y a qu'à monter 3 escaliers, à franchir la porte San Francesco et à suivre LA rue pour faire toute la visite.


Mais surprise, s'il fait beau dans la vallée, une tranche de brouillard isole la colline du reste du monde. La rue étant piétonne, en passant la porte San Francesco, nous pourrions aussi bien avoir voyagé dans une autre époque. L'accoutrement des touristes nous rassure, nous sommes encore en 2016!

En quelques minutes, nous atteignons la Piazza della Liberta où se trouve le siège du gouvernement, un gouvernement qui descend directement de celui qui a été créé en 301. San Marino est un très petit pays mais aussi un très vieux pays!


Quelques pas encore et nous sommes devant les restes de la vielle église San Pietro massacrée pour faire place à la nouvelle cathédrale. Quelques scaliers supplémentaires et nous atteignons la crête de la colline et les anciens remparts. Ils sont renforcés par 3 tours qui, selon les panneaux d'information, sont antérieures à 1250.

Comme c'est le dernier jour du voyage, à 13h00 se pose une question existentielle: mangerons-nous de la pizza pour le dîner et du spaghetti carbonara pour le souper ou alors du spaghetti carbonara pour le dîner et de la pizza pour le souper? La question est longuement débattue avec tout le sérieux qu'elle mérite. Ce sera finalement pizza i Moretti. Nous nous installons à une terrasse située directement sur les remparts, à une table adossée au mur de ouate. Pendant quelques instants, un coup de vent chasse le brouillard et nous pouvons apercevoir la ville moderne juste en bas...

Après le dîner, nous marchons encore une heure, surtout par respect pour un pays que nous ne voulons pas avoir visité en seulement 2 heures!

Nous reprenons ensuite le chemin du retour et nous débarquons à la gare de Bologne vers 18h30.

Après le souper, nous commençons à faire les bagages car, toute bonne chose ayant une faim, nous repartons demain. Ce sera Bologne, Francfort, Toronto et enfin Québec. Merci pour vos visites et vos commentaires. On se reparle au retour.

dimanche 16 octobre 2016

Ravenne

Ce matin, nous retrouvons avec joie le soleil qui nous avait abandonné depuis Burano.

Le trajet en train jusqu'à Ravenne s'étire à 1h30. Nous nous dirigeons immédiatement vers la Basilica di Sant'Appolinare Nuovo, à vrai dire sans grand espoir d'émerveillement. Grave erreur! Cette église terminée en 526 (non, il ne manque pas de 1), est lumineuse et ses murs sont couverts de superbes mosaïques très colorées, particulièrement dans la partie supérieure. Le plafond n'est pas à dédaigner non plus.

Nous passons devant le monument qui sert de tombeau à Dante. N'avons-nous pas déjà vu le tombeau de ce bonhomme dans une autre ville plus tôt dans le voyage? Les souvenirs commencent déjà à se mélanger!

Le Museo Arcivescovile présente le fauteuil de l'archevêque Maximilien du VIème siècle, réalisé entièrement en ivoire... magnifique sous tous les angles!

Avant d'entrer dans la basilique Basilica San Vitale, nous visitons son baptistère du IVème siècle avec de très belles mosaïques sur tous les murs. La basilique, consacrée en 547, est elle aussi décorée de mosaïques aux couleurs éclatantes. De vieilles sections du plancher original subsistent encore; défense de marcher!

Tout au fond du jardin, le mausolée de Galla Placida, du Vème siècle, n'a pas vraiment de fenêtres mais des plaques de marbre tellement minces qu'elles sont translucides. Avec la porte, c'est tout ce qui éclairait ses mosaïques. Une petite lampe moderne a été ajoutée pour la sécurité des touristes.

Comme quoi, même après tant d'églises, il ne faut jamais désespérer. Il y en aura toujours une pour nous surprendre agréablement encore une fois!

À l'extérieur de la vieille ville, dans un grand parc, nous découvrons le mausolée de Théodoric, qui date de 520. Son dôme est constitué d'une seule pièce de pierre... et il a 11 m de diamètre!

Ravenne nous a très agréablement surpris. Elle mérite amplement le détour.

samedi 15 octobre 2016

Ferrari

Encore ce matin, c'est le train qui nous sert de moyen de transport, cette fois jusqu'à Modène. En arrivant à la gare, nous avons tout juste le temps d'acheter les billets et de monter dans la navette Ferrari. Nous voici en route pour Maranello. En chemin, le chauffeur du bus fait un petit détour pour nous  montrer la maison de Pavarotti, transformée en musée depuis la mort du grassouillet chanteur.

Nous passons devant l'usine puis nous débarquons au musée Ferrari. Le ciel est gris mais c'est plein soleil dans mon cœur! Nous entrons dans le magasin de bonbons, je veux dire dans le musée. Il y a 3 étages de voitures uniques et exceptionnelles, des plus anciennes aux plus récentes.

Ça fait plaisir de voir que 2 voitures de Gilles Villeneuve ont été retenues alors que, malgré ses 7 championnats, Schumacher n'en a que 3!

Arrive enfin le moment tant attendu quand on nous informe que c'est notre tour. Renzo me présente les clés d'une superbe décapotable California, rouge comme il se doit.

Premier constat: on ne s'assoit pas dans une Ferrari, on tombe dans une Ferrari. Louise se case tant bien que mal (probablement mal mais elle ne se plaind pas) sur la "banquette" arrière. J'appuie sur le bouton rouge sur le volant et la musique commence... C'est bas une Ferrari, c'est large une Ferrari, c'est très intimidant une Ferrari... Pendant les 15 premières minutes, je suis totalement concentré sur les indications de Renzo:  "... shift... brake... push...". Il a beau m'expliquer les vignobles et les châteaux, je ne voie que la route trop étroite entre les 2 bandes de peinture blanche. Après 30 minutes, ça devient plus facile. Les 15 dernières minutes, c'est le ciel.

Nous roulons une heure dans la campagne autour de Maranello, passant même dans le vecchio borgo de Columbaro où le son du moteur résonnant entre les murs de pierres est incroyable.

Je reviens sur terre à la fin de la ballade. Nous retrouvons la navette pour Modène. Avant de reprendre le train pour Bologne, nous passons faire un tour à la Piazza Grande. C'est samedi et... non ce n'est pas le jour du marché mais plusieurs producteurs locaux sont ici pour faire goûter leurs produits. Nous nous plions de bonne grâce aux coutumes ancestrales des indigènes: fromages, charcuteries, confitures...

Un dernier coup d'œil à Modène et nous rentrons à l'hôtel à Bologne.

vendredi 14 octobre 2016

Bologne

La pluie cesse juste le temps de marcher de l'hôtel à la gare. Pendant les 2 heures du trajet vers Bologne, il pleut généreusement. Nous marchons aussi au sec de la gare à notre hôtel, mais dès que nous ressortons pour nos visites, ça recommence de plus belle.

Les principales rues du centre ville sont bordées d'arcades sous lesquelles les trottoirs sont à l'abri. Chaque pâté de maisons offre son propre style. Nous marchons donc protégés pendant un bon km et la pluie n'est pas un problème.

En arrivant à la Piazza Maggiore, le ciel s'éclaircit et nous pouvons ranger les imperméables. Cette immense place est bordée par la cathédrale et 2 beaux palais. Au centre, se dresse fièrement la fontaine de Neptune, un géant de bronze du milieu du XVIème siècle, cotée 3 étoiles dans notre guide. Nous réservons notre avis pour plus tard!

Le Palazzo Comunale est équipé d'un escalier permettant aux cavaliers de se rendre directement aux étages supérieurs sans même descendre de cheval. On n'arrête pas le progrès.

Santo Stefano est un amalgame de 7 églises du VIIIème au XIIIème siècles. Bien malin qui peut démêler tout ça. À l'extérieur, la disposition des briques forme de beaux motifs géométriques assez complexes. Les maçons ont dû avoir bien du plaisir.

C'est avec cette photo de la plus ancienne partie de l'église que j'ai finalement été convaincu que le iPhone est une bien meilleure caméra que ma Canon.

Des églises, passons aux vieilles tours. La tour Garisenda n'a que 50 m mais elle s'incline de 3 m; interdit d'y monter! La tour des Assellini, voisine de quelques m, date de 1109 et a presque 100 m de haut. Et comme les transports en commun fonctionnent ici à l'électricité, il y a de jolis fils comme ça qui pendouillent artistiquement dans toutes les rues où passent les bus!

Nous rentrons à l'hôtel sous un ciel très noir. Nous arrivons juste avant que les écluses ne lâchent. En allant souper, sous le déluge, le tonnerre et les éclairs, nous bénissons les arcades.

En soirée, aux nouvelles, on nous montre la Piazza San Marco sous l'eau. Nous l'avons évité de quelques heures à peine!

jeudi 13 octobre 2016

Venise - flânage dans le froid

C'est notre dernière journée à Venise. Il fait encore plus froid qu'hier et pire encore, le soleil nous a abandonnés.

Pour nous rendre à la Piazza San Marco, nous prenons cette fois le vaporetto qui contourne l'île puisque nous sommes déjà passés 4 fois par le grand canal. Le paysage est certainement moins beau car c'est industriel; par contre, nous arrivons directement en face de San Marco, ce qui serait sans doute la plus belle vue... si le soleil nous accompagnait.


Sur la place, l'eau commence à monter par les trous d'homme. Nous passons un peu de temps sur la Piazzetta dei Leoncini à admirer la cathédrale puis nous entrons au musée Correr situé dans l'ancien palais royal... chauffé. On y trouve une section pour les appartements privés donnant sur un jardin et la lagune, et une autre pour les appartements officiels donnant sur la place. L'impératrice Sissi a séjourné ici plusieurs fois.

La plus grande partie du palais héberge maintenant un musée où l'on retrouve des collections de peintures, de sculptures et de monnaies de différentes époques. La collection de cartes et de globes terrestres nous attire particulièrement. Vu de notre époque, leur imprécision est étonnante.

Peu après midi, nous faisons nos adieux à San Marco, qui semble bien triste par cette journée grise et froide. L'eau s'est déjà retirée.

Après le dîner, plutôt que de reprendre le bateau vers l'hôtel, nous décidons de rentrer à pied par le labyrinthe des ponts et des petites rues. Nous relevons le défi en une heure à peine... mais sans être trop certains du chemin employé...

Nous passons un peu de temps à l'hôtel car Louise a besoin de se réchauffer! Nous retournons ensuite marcher un peu au hasard des ponts jusqu'à ce que la pluie commence. C'est donc à l'intérieur que nous prenons le caffè de 5 heures.

Il pleut encore quand nous partons souper. La rue où se situent nos restaurants est inondée. C'est l'embouteillage des piétons. Il faut faire passer la foule d'une rue de 5 m de large à un trottoir d'à peine 1 m, sans oublier les parapluies!

mercredi 12 octobre 2016

Venise - Cannaregio et Burano

Encore une belle journée froide à Venise. Mais 9o, ça invite à la marche! Nous partons de l'hôtel à pied car pour atteindre le quartier Cannaregio, il n'y a qu'à traverser le Ponte dei Tre Archi, le seul pont de ce type qui subsiste encore.

Nous arrivons au Ghetto. Ses synagogues, discrètes pour ne pas dire secrètes, ne se distinguent des maisons voisines que par leurs fenêtres en série de 5. Les messieurs à boudins et à tabliers blancs sont moins difficiles à identifier, eux!

Encore quelques belles et grandes églises comme Santa Maria dei Miracoli et San Zanipolo, mais nous n'entrons même pas. En fait, nous sommes sur le bord de l'indigestion. D'ailleurs, après St-Pierre, Sienne, Milan et San Marco, la barre est plutôt haute!

En attendant le bateau à Fondamente Nove, nous pouvons apercevoir les sommets enneigés des Alpes. La traversée pour Burano dure un peu plus d'une heure. Quelle agreable surprise! Les maisons sont toutes colorées, une véritable joie pour les yeux! Les canaux sont étroits et les nombreux ponts permettent de se déplacer très facilement. Et ce n'est pas seulement 1ou 2 rues touristiques, nous nous éloignons du centre et tout le village est vraiment comme ça!

Ce n'est qu'en allant marcher sur l'île voisine, Mazzorbo, que nous constatons à quel point le clocher de l'église de Burano est incliné. Le guide n'en souffle pas un mot mais à l'œil, je dirais que ce n'est pas loin du campanile de Pise!

Juste avant de quitter l'île, nous tombons face à face avec l'un des derniers spécimens du rhinocéros vénitien à corne d'or, heureusement reconnu pour son caractère pacifique...

De retour à Venise, nous remarquons que les panneaux servant à construire les trottoirs d'urgence pour les inondations, sont empilés à plusieurs endroits stratégiques. Probablement en préparation pour la pleine lune. Nous espérons seulement ne pas avoir à les utiliser!

Au souper, nous faisons une découverte du côté de l'entrée, des olive all'ascolana. La lasagna al ragu et le spaghetti carbonara sont des classiques parmi les classiques, mais incontournables et un succès assuré.

mardi 11 octobre 2016

Venise - encore des églises et Murano

Le réveil-matin est en congé car il n'y a pas de rendez-vous ni de bus ou de train à prendre ce matin. Nous quittons l'hôtel plus tard que d'habitude, question de laisser le soleil réchauffer un peu la belle matinée qui s'annonce. Il fait 12o quand nous partons explorer d'autres quartiers de Venise. Les manteaux sont de rigueur. Nous nous rendons d'abord dans le quartier San Polo et nous commençons nos visites par San Roco, peu à signaler, puis Santa Maria Gloriosa dei Frari avec son beau portail du XVIème siècle.

D'église en piazza, de piazza en petit pont, nous arrivons au Ponte di Rialto. Nous sommes passés dessous 4 fois en vaporetto mais maintenant, c'est dessus que nous passons à pied, ce qui nous donne d'ailleurs l'occasion de voir le Grand Canale d'un peu plus haut.

Juste au pied du pont se tient le marché aux poissons. Il est malheureusement déjà trop tard car la plupart des étals sont vides. Il reste quand même les vendeurs de fruits et de légumes pour mettre de la vie et beaucoup de couleurs.

Nous arrivons à San Zacharia qui a été terminé en 1500 puis à San Francesco della Vigne à peine plus récent. Oui ce sont de belles églises mais nous commençons sans doute à être un peu blasés.

Après le dîner, nous quittons Venise et nous prenons un vaporetto pour Murano, l'île du verre.

Au XIIIème siècle, les verriers ont tous été exilés sur cette île par crainte qu'ils ne causent un incendie majeur à Venise. La tradition du verre s'y poursuit depuis. Aussitôt débarqués, le premier canal que nous rencontrons est bordé d'élégantes boutiques. Les pièces des artisans souffleurs de verre sont superbes et les prix sont conséquents. Il y a des bijoux, des sculptures, des ustensiles de cuisine. Toutes les couleurs, toutes les tailles, tous les styles sont exploités.

Nous entrons encore dans une autre église, la Chiesa dei Santa Maria e Donato. À une autre échelle bien sûr, elle rappelle San Marco par ses mosaïques dorées et ses beaux planchers parfois ondulés à cause des mouvements de sol.

Profitant du côté ensoleillé des canaux nous nous promenons dans le joli petite village où presque tout est orienté "verre". Des artisans offrent des démonstrations de soufflage de verre pour mieux faire apprécier la qualité de leurs pièces. Même des sculptures de parc sont en verre... et ça tient le coup! Nous avons des leçons de civisme à prendre.

Pour le retour, chanceux, nous attrapons un vaporetto qui nous ramène en 30 minutes au quai de notre hôtel. C'est plus rapide que de revenir de San Marco.

lundi 10 octobre 2016

Venise - Piazza San Marco

Il faut à peine 30 minutes pour le trajet en train de Padoue à Venise. À 10h30, nous sommes déjà dans notre chambre d'hôtel. Déchargés de nos sacs à dos, nous sommes maintenant prêts pour rencontrer l'une des merveilles du monde. Nous achetons nos billets pour le vaporetto et nous embarquons pour la Piazza San Marco... dans la mauvaise direction! Nous y arrivons quand même et par le Grand Canale... comme dans les films!

Mais un vaporetto, ce n'est pas une fusée. C'est presque en courant que nous arrivons à la Basilica juste à temps pour notre rendez-vous de 11h45, la période où l'intérieur est illuminé et où les mosaïques dorées sont à leur meilleur. Une pure merveille! Après la visite de la cathédrale, nous prenons le temps d'admirer son extérieur de même que la célèbre place sur laquelle elle est située.

Et quelle place! La tour de l'horloge, la cathédrale, le campanile, le palais de doges, la foule, les pigeons...

Notre prochaine visite est pour le palais des doges. De l'extérieur, c'est déjà de toute beauté. À l'intérieur, c'est une suite de pièces plus riches les unes que les autres, certaine de tailles humaines, d'autres gigantesques, le grand escalier d'or, des fresques, des sculptures... La visite passe aussi par le pont des soupirs qui mène aux prisons; ce n'est pas la même décoration!

Après nous être imprégnés de la Piazza San Marco, nous reprenons le vaporetto pour traverser dans le quartier Dorsudoro et visiter Santa Maria della Salute, une magnifique église "blanche" de 1630.

Puis nous marchons le long des quais et dans d'étroites ruelles, nous traversons de petits ponts et de jolies places pour finalement revenir à la Piazza San Marco. Nous n'aurions jamais cru marcher autant à Venise! C'est évidemment en vaporetto que nous rentrons à l'hôtel, une expédition de plus d'une heure... mais la mer est belle!

En soirée, nous repartons vers la Piazza San Marco. Le Grand Canale est relativement peu éclairé sauf autour du Ponte di Rialto où s'agglutinent plusieurs restaurants. Même la Piazza San Marco est sombre et presque déserte, tout un contraste avec la journée. Nous rentrons finalement à l'hôtel à une heure où nous sommes habituellement déjà endormis. Mais c'est Venezia!

dimanche 9 octobre 2016

Vérone

À Padoue, le ciel est tout gris. Le plus inquiétant, c'est qu'il est très noir en direction de Vérone où nous nous rendons en train. En arrivant, les nombreuses flaques d'eau sont un signe évident que la pluie n'est pas loin. Pourvu que les nuages se retiennent encore quelques heures.

Les lieux à visiter datent de plusieurs époques et sont donc repartis dans différents quartiers de la ville. Il va falloir marcher pas mal. Premier arrêt, les arènes romaines du Ier siècle. Le guide nous informe qu'elles sont parmi les plus grandes du monde romain et peuvent accueillir 25 000 personnes sur 44 niveaux. Ça donne hâte de les voir! Nous faisons la file, payons les 2x10€ demandés et entrons. Déception est un mot faible; arnaque convient mieux. Le plancher est recouvert d'une surface de glace que des employés sont en train d'enlever, tous les gradins sont recouverts par des sièges modernes et finalement des échafaudages masquent le peu qui reste. Même en étirant, la visite est expédiée en 15 minutes.

Nous marchons jusqu'au Ponte Scaligero et nous voici en 1354. Le pont prolonge le Castelvecchio qui date de la même période. Il est bordé des 2 hauts murs qui cachent la rivière quand on le traverse mais qui protégeaient d'éventuels assaillants. Les visiteurs n'avaient pas toujours de bonnes intentions à l'époque.

Même si c'est un détour de 2 km, nous décidons d'aller voir San Zeno Maggiore, une église du XIIème siècle. Elle a un magnifique portique à l'avant, un très beau cloître et un haut campanile. Son intérieur à 2 niveaux ne dépare pas le reste. C'est une agréable surprise.

Nous poursuivons notre ballade jusqu'au Duomo qui possède un très beau baptistère, quelques fresques et une peinture du Titien. Par endroit, sous des plaques de verre, on peut voir la mosaïque du plancher original de la première église du IIIème siècle. Juste derrière, le Ponte Pietra du Ier siècle, transporte encore les passants d'une rive a l'autre. Il est devenu une icône de la ville.


Nous passons devant une auberge qui aurait appartenue à la famille Capulet. Un balcon ajouté "dernièrement" attire les demoiselles de tous les âges, qui paient 5€ et attendent en file pour s'y faire photographier en prenant la pose.

La Piazza dei Signori est bordée de beaux palais sur ses 4 côtés. Dans un angle, les tombeaux gothiques de la famille Scaligero sont coincés entre l'église et le palais. Étant donné la délicatesse des sculptures et parce qu'ils sont montés sur de fines colonnes, c'est un miracle qu'ils existent encore, et un autre miracle qu'ils soient en si bon état. Il faut dire que la clôture ne date pas du tout de la même époque!


C'est l'heure du retour. Au cours de la journée, nous avons eu un peu de pluie, mais jamais plus de 5 minutes à la fois et jamais assez pour enfiler les imperméables. Je ne veux pas calculer la distance que nous avons marché... Le retour en train est tellement confortable!

samedi 8 octobre 2016

Padoue

Il suffit de sortir de l'hôtel, de traverser le pont et nous sommes déjà dans le secteur touristique.

Nous débutons la journée par la Chiesa degli Eremitani. Cette belle église romane du XIIIème siècle a été terriblement massacrée par les bombardements qui n'ont laissé que les murs. Elle a heureusement été restaurée depuis.

Commence alors une enfilade de jolies places: Piazza della Frutta, Piazza delle Erbe, Piazza dei Signori, Piazza del Duomo... Comme c'est samedi, chacune s'est transformée en marché. Louise est ravie.

La cathédrale est très austère autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Pour le baptistère, c'est différent dès qu'on passe la porte. Sur tous les murs, il est recouvert de magnifiques fresques du XIVème siècle, du plancher jusqu'au sommet du dôme. Désolé, pas le droit de photographier.

Une courte promenade dans les rues bondées nous amène à la Basilica del Santo. Vous avez compris qu'il s'agit de Saint Antoine. C'est immense. Il y a une chapelle pour son tombeau et une autre pour son reliquaire (le corps n'est-il pas dans le tombeau?), 3 cloîtres, sans compter l'immense église elle-même, la sacristie et quelques petits musées dédiés au patron. Dans les rues autour, comme à Walt Disney, toute une industrie s'est développée. Les marchands du temple vendent de tout: statues et images saintes mais aussi parapluies, chapeaux, vêtements pour bébé, vaisselle... Il y a de tout pour aller au ciel avec classe!

Encore 2 coins de rues et nous entrons au Prato della Valle, un beau jardin ovale du XVIIème siècle entouré d'un canal et de nombreuses statues... et de marchands car c'est jour de marché ici aussi, n'est-ce pas!

Nous dînons "confortablement" assis sur un banc de marbre, en admirant nager un gros rat-musqué... c'est moins intimidant qu'un alligator!

Notre après-midi était réservé à la chapelle des Scrovegni pour voir les célèbres fresques de 1310 du Giotto mais tous les billets se sont envolés. Nous repassons à l'hôtel où Louise se paie une petite sieste pendant que je travaille sur ce texte...

En soirée, sans sac, sans appareil photo, sans guide à la main, nous pouvons facilement passer pour des indigènes... tant que nous n'ouvrons pas la bouche!