jeudi 28 mai 2015

Pachacamac

Pour débuter cette dernière journée au Pérou, nous nous rendons à Huaca Pucllana, un site rituel pré-inca situé en pleine ville, à seulement quelques coins de rues de notre hotel.

C'est immense et c'était plus vaste encore à son époque car la ville en a avalé de grands morceaux. Il s'agit donc principalement d'une grande pyramide d'adobe de 6 niveaux où des travaux d'excavation sont encore en cours et ce, depuis une trentaine d'années. La visite est guidée et, le long de la promenade, il y a quelques reconstitutions intéressantes. Du haut de la pyramide, c'est étonnant de voir que juste à quelques mètres de la base, se dressent des bâtiments d'habitation modernes. En résumé, c'est une très intéressante visite.

En sortant, il faut aller régler notre sortie de l'hôtel. Nous laissons les bagages en consigne et nous repartons à la chasse au restaurant. Le Pérou ne fait pas maigrir son touriste!

Nous allons ensuite marcher en direction de la mer, sur le Malecón. La vue est magnifique! En bas, il y a la mer, la plage, des piscines, des clubs de tennis. En haut, dans le parc, des fleurs et une gigantesque statue du "baissier péruvien". Nous n'avons cependant pas beaucoup de temps pour nous y attarder car un bus vient nous prendre à l'hôtel vers 14h30 pour aller à Pachacamac.

En route pour Pachacamac, nous arrêtons dans le quartier Barenco, notamment à son "pont des soupirs". Il faut faire un vœux et, si on réussit à traverser d'un seul souffle, il se réalisera. Juste à côté se trouve une petite église en très mauvais état et, derrière elle, un joli belvédère surplombe le port de pêche.

Pachacamac est un autre immense site rituel pré-inca. Il est situé en banlieue sud de Lima et on y compte près d'une trentaine de temples. Nous pouvons y visiter un temple du soleil tout au sommet du site, des places de rassemblement, la maison des femmes (qui seront éventuellement sacrifiées). Le temple du dieu Pachacamac lui-même n'est plus accessible pour protéger ses peintures.

De retour à Lima, nous arrêtons au Mercado Indio, un marché étrangement chic, pour un marché! Puis c'est le souper, la récupération des bagages et la longue attente à l'aéroport. Notre voyage se termine. Nous vous remercions de vos visites et surtout de vos commentaires. À la prochaine...

mercredi 27 mai 2015

Miraflores

Enfin, nous pouvons nous lever à notre heure biologique et nous permettre un peu de flanage ce matin car notre vol pour Lima est seulement à 11h00. Eh oui! Lima, déjà la dernière étape de ce voyage!

Nous atterrissons à Lima vers 14h30. Cette fois, nous nous installons dans le quartier Miraflores, question de voir un autre coin de la ville. C'est totalement différent. Nous y trouvons une ville moderne avec de belles avenues larges, des édifices en hauteur, des boutiques et des restaurants chics.

Mais procédons par priorité: d'abord le dîner, oui enfin le dîner! Ensuite, nous achetons notre excursion pour demain à Pachacamac. Nous avons maintenant tout notre temps pour nous promener dans les rues mais surtout au Parque Kennedy. On y trouve des fleurs, des sculptures, quelques boutiques d'artisanat et des chats, des dizaines de chats, partout il y a des chats qui semblent maîtres des lieux.


Nous succombons au cachanga, une pâtisserie croquante et délicieuse que les gens mangent en marchant. Louise succombe aussi aux boutiques!

Nous soupons dans une petite rue piétonne, à 2 pas de l'hôtel. C'est une enfilade d'une vingtaine de restaurants sur un seul pâté de maisons. En plus, plusieurs offrent le pisco sour gratuitement alors comment résister?

mardi 26 mai 2015

Puerto Maldonado

Nous reprenons le bateau pour retourner à Puerto Maldonado. Un drôle de brume survole la rivière ce matin et il est impossible de voir l'autre rive. Grâce au fort courant dû à la crue, et malgré les nombreux arbres arrachés flottant un peu partout, nous atteignons notre destination en un peu moins de 4 heures.

Nous récupérons nos bagages et nous nous installons à l'hôtel. Nous allons prendre une marche en ville... au "bled", devrions-nous dire. La traditionnelle Plaza de Armas avec, autour, quelques bar, restaurants et hôtels, c'est à peu près ce qu'il y a ici. C'est une salle d'attente pour ceux qui, comme nous, sont entre une excursion dans la forêt et un vol de retour.

Le plus joli, c'est un petit parc à la jonction des 2 rivières, le Mirador Miguel Grau.

Après  l'expédition en forêt, nous avions pas mal de sommeil à reprendre, ce que nous faisons pendant la sieste. Nous nous promenons ensuite autour de la Plaza de Armas pour choisir un bon restaurant pour le souper. Dure mais nécessaire journée!

lundi 25 mai 2015

Reserva de Tambopata

Dimanche matin, nous quittons la région de Cuzco. Un vol de moins d'une heure nous amène à Puerto Maldonado, au confluent des rivières Madre de Dios et Tambopata, 2 affluents de l'Amazone. Techniquement, nous sommes donc en Amazonie.

En arrivant à Puerto Maldonado, il faut défaire et refaire les bagages car nous ne pouvons apporter qu'un seul sac. Nous prenons ensuite la route. La rue pavée de la ville se change en route de terre qui devient bientôt une piste défoncée. Bienvenue dans la jungle. Mais tout ici n'est pas sauvage et nous traversons quelques plantations d'oranges et de papayes.

Au bout d'une heure, nous arrivons à Puerto Infierno... quel nom! Nous prenons une grande pirogue motorisée pour remonter le Tambopata pendant 3 heures. Nous dînons sur le bateau: délicieux riz au porc emballé dans un morceau de feuille de banane, bananes-chips et... biscuits Oreo!

Le paysage est magnifique mais une chance qu'il y a les oiseaux, les tortues et les capybaras, ces espèces de cochons d'Inde géants, pour briser la monotonie. Nous arrivons au lodge en fin d'après-midi. On nous installe dans un petit bungalow donnant directement sur la rivière. Nous avons un balcon, un hamac et l'eau courante... mais pas d'électricité.

Vers 19h00, c'est déjà la nuit noire depuis un moment. Nous partons en excursion à la recherche des bestioles. Et des bestioles, il y en a: tarentules et autres araignées, escargots de 25 cm, centipèdes... Dans un autre registre, nous apercevons la Croix du Sud qui brille dans le ciel.

Nous couchons sous un moustiquaire comme jadis à Lomé.

Lundi matin, nous reprenons la bateau à 4h30 pour remonter encore plus loin le Tambopata. Nous avançons dans la nuit noire. Il n'y a pas d'étoiles. C'est à se demander comment le capitaine réussit à trouver ses repères. Heureusement, il y a les éclairs, nombreux, silencieux, à la fois rassurants par leur lumière mais menaçants pas l'obscurité qui les suit. Un moment inoubliable! L'aube se dessine peu à peu. Le soleil se lève. C'est le retour à la réalité.

Nous débarquons et nous marchons jusqu'à la falaise d'argile que les perroquets viennent lécher pour ses sels minéraux. Nous voyons plusieurs petits perroquets verts et aussi des aras flamboyants rouges, bleus, jaunes, beaucoup plus gros. Mais ils sont loin. Finalemen, la fiesta attendue ne se réalise pas. Les oiseaux volent seulement par couples et il n'y a pas d'assaut généralisé sur la falaise comme c'est habituellement le cas. Après plusieurs heures d'attente, le guide abandonne et nous repartons.

Sur le chemin du retour, nous voyons une bande de capucins sauter de branches en branches et aussi quelques petits caïmans sur la berge.

Nous sommes de retour au lodge pour le dîner. Mais avant, Chumo, le guide, nous invite à une petite trempette dans les eaux brunâtres du Tambopata. Finalement, il n'y aura qu'un seul brave. Vous devinez?

En après-midi, nous partons pour une ballade "botanique" de 2 heures en forêt. En débutant le parcours, nous tombons sur de magnifiques morphées bleus, ces superbes papillons. Nous avançons sur un sentier souvent inondé par la pluie des derniers jours. Nous voyons des arbres gigantesques dont Chumo nous explique les propriétés étonnantes.

La nuit tombée, nous partons à la recherche de caïmans en bateau. Surprise, le niveau de la rivière a monté de 2 bons m pendant l'après-midi à cause de la pluie. Chumo nous avise que nous avons peu de chance de trouver les bestiaux car les plages où ils se tiennent habituellement sont submergées. Nous partons quand même et 30 minutes plus tard, il attrape un bébé caïman de 60-70 cm à mains nues et le ramène dans le bateau. Nous pouvons toucher, taponner, flatter... ou fuir l'animal selon notre humeur!

samedi 23 mai 2015

Machu Picchu

C'est aujourd'hui le grand jour! Malgré notre hâte, nous nous permettons une grasse matinée jusqu'à 6h00! C'est que le premier service pour le déjeuner de l'hôtel est à 4h30!

Il n'y a presque pas d'attente pour la navette et nous entrons sur le site vers 7h30. Quelques minutes après avoir franchi le poste de contrôle, nous arrivons en face de la merveille, la célèbre image de Machu Picchu que tout le monde a déjà vu quelque part. Croyez-nous, c'est encore mieux en personne!

Ça fait déjà 45 minutes que nous marchons, que nous montons des marches, que nous descendons d'autres marches, que nous avons des vues grandioses... et nous arrivons tout juste à la porte de la ville!

Il y a le quartier des temples avec sa place sacrée, l'observatoire (photo) avec l'Intihuatana, le rocher qui indique les solstices, taillé dans un seul immense bloc de pierre, le quartier des nobles, le quartier populaire... ça n'arrête pas. Et des marches, des tonnes de marches, des troupeaux de marches, des hordes de marches, des nuées de marches.

Un système de fontaines descend plusieurs niveaux et passe entre le palais de l'Inca (photo) et celui de la princesse, super ingénieux. Le temple du condor aussi est très particulier: la tête de l'oiseau est sculptée dans un rocher sur le plancher et les ailes sont formées par 2 pans de murs.

Nous sommes éblouis pendant près de 3 heures alors que, fatigués par tant de marches, nous décidons de redescendre. Aguas Calientes est 500 m plus bas dans la vallée.

Arrivés en soirée et partis tout excités de matin, ce n'est que maintenant que nous réalisons à quel point le village est entièrement cerné par des falaises immenses de plus de 800 m! Une seule possibilité de sortie, en suivant la rivière ou plutôt le torrent Urubamba, ce que fait le chemin de fer. Le village lui-même nous surprend agréablement. Nous avons tellement entendu d'horreurs à son sujet. En fait, il y a une promenade ce chaque côté de la riviere et aussi des fontaines. La place principale est moderne et une statue d'inca trône en son centre. Plusieurs restaurants et boutiques complètent le paysage urbain. Ce n'est pas très "typique" mais c'est beau et propre.

Nous sommes de retour à Cuzco en fin d'après-midi. Louise me parle depuis 3 jours de la trucha de las 1001 noces que j'ai mangé au restaurant Nuna Raymi. C'est là que nous allons souper. Mais déception, il n'y a plus de truite! Il faut 2 aller-retour en cuisine à la serveuse pour réussir à lui en dénicher un morceau! Selon notre humble avis, c'est le restaurant à essayer à Cuzco.

vendredi 22 mai 2015

La vallée sacrée des Incas

Nous voulons visiter quelques sites hors de la route principale entre Cuzco et Ollantaytambo, alors nous louons un taxi pour la journée. Prendre des colectivos aurait été moins cher mais certainement plus compliqué.

Le premier village où nous arrêtons est Chinchero. Nous visitons la coop de tissage artisanale. Une dame nous explique en anglais svp, tout le processus de la laine, depuis le dos de l'alpaga jusqu'au chandail, démonstrations à l'appui. Ce village possède aussi de magnifiques terrasses incas et une vieille église coloniale espagnole.

Deuxième arrêt, les salines de Maras. Depuis des centaines d'années, les villageois exploitent une toute petite source salée pour alimenter des bassins où ils réussissent à récolter des tonnes de sel. C'est très impressionnant. Toutes sortes de sels assaisonnés sont disponibles pour la dégustation... et l'achat, bien entendu! Nous pouvons descendre entre les bassins et voir les différentes étapes d'évaporation à laquelle ils en sont rendus. Le site fait une immense tache blanchâtre dans le paysage. C'est tellement différent!

Nous poursuivons jusqu'à Moray. À quelques km du village, d'immenses terrasses circulaires servaient de "laboratoire" aux incas pour améliorer les processus de culture ou choisir les variétés les plus productives des espèces végétales cultivées.

Partout les champs sont prêts pour la récolte: patates, blé, orge, quinoa, maïs, fèves... Mais tout ça se fait à la main ou alors avec des outils rudimentaires. Ici, les fameuses patates!

Nous redescendons dans le fond de la vallée par une route de type tibétain c'est-à-dire défoncée, étroite, en lacets et bien sûr, en terre. Nous entrons à Ollantaytambo, le bout de la route. Pour aller plus loin, c'est les pieds ou le train.

Nous prenons le temps de dîner avant d'aller visiter la superbe citadelle inca qui surplombe la ville. Des gradins mènent jusqu'à une petite place avec un temple du soleil, puis, plus haut encore, à un quartier militaire. Les poumons sont mis à rude épreuve. Dans la plaine, il y a un temple dédié au dieu de l'eau avec des fontaines et des baignoires. Un autre très beau site.

À 19h00, nous prenons le train pour Aguas Calientes. Malheureusement le soleil est déjà couché depuis un bon moment alors nous n'avons aucune idée du paysage.

jeudi 21 mai 2015

Pisaq

Nous prenons un colectivo pour aller à Pisaq où nous comptons passer la journée. À l'arrivée, à peine aie-je mis les pieds sur le trottoir, qu'un chauffeur de taxi s'offre pour nous conduire au site archéologique inca. Nous acceptons volontiers car il est situé à 10 km au-dessus du village. C'est ainsi qu'une heure après avoir quitté l'hôtel, nous faisons déjà contrôler nos billets d'accès. Il s'agit ici du 2ème site inca en importance au Pérou.

La ville inca est divisée en 4 quartiers. Nous débutons la visite par un quartier résidentiel. Il est en assez mauvais état mais malgré tout, très impressionnant.

La vue sur la vallée est extraordinaire. Des bains de purification alimentés par des fontaines sont encore en état... si on aime l'eau très froide! De l'autre côté, un cimetière se laisse deviner par les nombreuses cavités dans la falaise.

Le sentier monte jusqu'au quartier militaire construit sur un éperon rocheux. Encore ici, les bâtiments sont très impressionnants malgré les dégâts qu'ils ont subi au cours des siècles. Et la vue, la vue... Sans parler des magnifiques terrasses de culture!

Il faut marcher encore un bon moment et traverser un étroit tunnel, tellement étroit en fait, qu'il faut même retirer nos sacs à dos pour pouvoir passer. Mais ça nous donne droit d'entrer au quartier des temples. Ici, les bâtiments sont en pierres taillées avec toute la précision inca. Il faut voir les premiers rang s'accrocher au roc de la montagne. Il y a plusieurs petits temples et quelques portes ont même gardé leur linteau. Un seul bâtiment est rond, le temple du soleil. Des fontaines et des canalisations amènent l'eau là où elle est requise.

Le dernier secteur est aussi un quartier d'habitations mais réservé aux nobles. Il est disposé en amphithéâtre et offre une vue magnifique sur la vallée en bas, et les temples plus haut.

Nous décidons de redescendre à Pisaq par le sentier au lieu de devoir tout retraverser le site et de prendre un taxi. Il faut 45 minutes selon Michelin. Ce que nous découvrons rapidement c'es que c'est un vrai sentier de chèvres. Nous sommes coincés entre la falaise et le vide et les escaliers sont en mauvais état et très difficiles à descendre. Mais bon, puisque nous sommes partis, aussi bien persévérer. Les choses se corsent d'avantage quand la pluie commence. Heureusement, nous avons les imperméables. Nous finissons par atteindre Pisaq sans blessure, juste au moment où cesse la pluie.

Après la dîner, nous visitons le marché. Nous sommes un peu déçus car les fruits et les légumes ont presque tous été remplacés par des tissus et des produits pour les touristes. Nous rentrons en ville avant la noirceur.

En soirée, nous allons souper au restaurant recommandé par Patricia. Sans le savoir, nous étions passés devant une bonne dizaine de fois sans le remarquer car il est dans une petite cour, à l'étage.

mercredi 20 mai 2015

Au nord de Cuzco

Nous visitons aujourd'hui 4 sites incas situés juste au nord de Cuzco. Nous prévoyons marcher d'un site à l'autre. Il y aura des descentes et des montées alors l'excursion va se faire non pas au rythme de nos pas mais au rythme de nos poumons.

Un taxi nous dépose d'abord à Tombomachay, à 12 km de Cuzco. C'est un bâtiment à 3 niveaux qui canalise une source d'eau. Les experts ne s'entendent pas à savoir si c'était une station thermale réservé à l'Inca ou un temple dédié au dieu de l'eau. Quoiqu'il en soit, c'est très joli et rafraîchissant.

À peine 1 km plus loin, nous découvrons la forteresse de Puca Pucara. Poste de contrôle sur le camino inca, elle a été presque complètement rasée par les Espagnols et il n'en reste qu'un beau point de vue sur la vallée.

Juste en sortant du site, nous attrapons un colectivo qui nous amène à Q'enko. Nous venons de sauver au moins une heure de marche! Nous y trouvons un autel sacrificiel installé dans une petite grotte. Il y a aussi un monolithe censé représenter un puma mais il faut avoir une imagination débordante pour le trouver et nous ne réussisons pas à débusquer le félin.

Nous marchons jusqu'à Sacsayhuamán, une impressionnante forteresse. Ses 3 murs d'enceinte sont faits de blocs énormes, plusieurs pesant plus de 100 tonnes. Les joints entre les gigantesques pierres sont toujours parfaits. Notre magnifique citadelle de Québec vient de passer en 2ème classe! Le mur extérieur est fait tout en pointes. Des portes trapézoïdales permettent de passer d'un niveau à l'autre. Au sommet, nous avons une vue saisissante sur Cuzco que devait sans doute défendre et protéger la forteresse.


De Sacsayhuamán, un tronçon du camino inca descend jusqu'à Cuzco. Large de 4 ou 5 m, il offre aux piétons un excellent raccourci par rapport à la route. Nous arrêtons pour dîner à une terrasse avec vue sur les toits oranges de la ville. Le sentier se transforme en petite rue et, chanceux que nous sommes, il aboutit non loin de l'hôtel. Il faut dire que nous logeons dans sur une ancienne rue inca. Ici, pas de voiture car il y a des marches à chaque extrémité de la rue, pour être précis, 56 d'un côté et 15 de l'autre!

En fin d'après-midi, nous nous installons sur une terrasse en plein soleil pour profiter de la chaleur des derniers rayons. De la bière, des natchos, de la guacamole et de la musique andine, vive les vacances! Malheureusement, ça ne dure pas et à 17h30, c'est déjà terminé. La nuit tombe tôt à Cuzco car il ne faut pas oublier que nous sommes en automne et plus près de l'équateur.

mardi 19 mai 2015

Cuzco

Nous consacrons cette journée ensoleillée mais fraîche, au centre historique de Cuzco, la capitale des Incas. Nous commençons par la superbe Plaza de Armas, juste en face de la cathédrale et de la Compañia de Jesús, l'église des Jésuites. 

La cathédrale n'étant pas encore ouverte, nous entrons d'abord chez les Jésuites. Nous y voyons un maître-autel de 21 m de hauteur en or, la crypte, la sacristie, tous de toute beauté et remontant au tremblement de terre de 1650. Nous grimpons dans le clocher, ce qui donne un autre point de vue sur la Plaza.

À quelques pas seulement, nous entrons ensuite au Templo y Convento de la Merced. Son superbe cloître nous retient un bon moment. Il y a aussi un musée présentant des ostensoirs et autres objets religieux en or massif.

Après cette visite, nous retournons à l'hôtel pour enlever une pelure car la température est maintenant très confortable. Allégés, nous entreprenons l'étroite rue Loreto bordée des 2 côtés par des murs incas et qui monte lentement vers les collines. Dans une petite cour, nous assistons à un spectacle donné par des musiciens en costumes incas.

Au bout de la rue Loreto, nous arrivons au Qoricancha y Santo Domingo. Cet étrange ensemble est composé des fondations du Temple d'Or des incas sur lesquelles est bâtie une église dominicaine. Les styles de pierres se suivent et se chevauchent. Des jardins entourent l'ensemble.

Nous nous promenons dans les étroites rues tantôt coloniales, tantôt incas, pour arriver à la Plaza San Blas. Nous y retrouvons une jolie église de 1659 et une superbe fontaine. Nous avons également une belle vue sur les toits de la ville.

De maisons en églises et d'églises en plazas, nous sommes de retour à la cathédrale. L'entrée se fait par l'église de la Sagrada Familia. Nous ne sommes pas impressionnés le moins du monde, déçus même. Un portail donne accès à la cathédrale. Alors là, c'est une toute autre histoire! Un chœur extraordinaire avec un maître-autel en argent massif de 400 kg, 5 nefs, 11 chapelles, de l'or, des sculptures, des peintures... Une débauche de richesses mais quel spectacle!

En sortant de la cathédrale, nous remarquons qu'il a plu. Nous prenons la direction de l'hôtel. Il recommence à pleuvoir et bientôt à déluger. Il tombe maintenant de la grêle de la grosseur de petits pois. Nous entrons à l'hôtel détrempés et hors d'haleine, pas seulement à cause de l'altitude!

Quand nous sortons souper, la pluie a cessé. Nous partons à la recherche de cuy (on prononce vraiment "couilles", comme dans l'annonce de Charles Tisseyre). Et nous avons trouvé! La bête se présente à 4 pattes dans l'assiette, ses belles dents blanches tranchant sur sa chair bronzée. Mais ce n'est qu'une mise en scène et le serveur retourne à la cuisine partager l'animal en 4 morceaux plus la tête. Quel goût ça a? Le goût du cuy, voyons!

lundi 18 mai 2015

La Ruta del Sol

Nous nous rendons aujourd'hui en bus à Cuzco. Le trajet doit durer 9,5 heures car c'est un bus touristique et 4 visites sont prévues. Ça fait quand même un assez long voyage.

Le premier site visité est Pukara, un lieu de culte pré-inca. Dans le village, nous visitons un petit musée qui contient quelques statues dont celle du prêtre, le personnage le plus important du lieu. Les vestiges des murailles sont un peu loin du village et il n'y a malheureusement pas de détour prévu. Vive les voyages organisés!

Nous traversons le col La Raya, à 4 300 m. Les montagnes environnantes sont couvertes de neige. C'est très beau.

Nous visitons ensuite Raqchi, notre première ville inca. Une enceinte de 4 km la protège. Le haut mur central du temple du dieu suprême Wiracocha, est le clou de la visite. Un vrai mur de pierres taillées à la perfection, encore debout après 500 ans et qui sait combien de tremblements de terre. La longue rue astronomique est aussi impressionnante par sa grande symétrie. Elle est parfaitement orientée pour que le soleil soit placé à son extrémité lors des solstices. Enfin il y a plusieurs greniers car il fallait bien nourrir toute cette population. Le camino inca passait par cette ville et son tracé est encore connu, de sorte que nous pouvons dire que nous en avons marché une partie, pas long, 100 m à peine, mais qui peut se vanter d'avoir fait tout ce chemin de plus de 15 000 km?



Le guide nous offre ensuite une surprise qui n'est pas prévue au programme. À Checacupe, juste à côté du pont colonial, un pont inca été restauré. Le bonheur, c'est que nous pouvons l'utiliser pour traverser l'Urubamba, la même rivière qui coule dans la Vallée sacrée et à Machu Picchu.

Nous arrêtons ensuite à Huaro, un village qu'Inca Express est le premier à visiter comme projet pilote d'ailleurs. Ici, pas un seul kiosque de vendeuses car il n'y a pas de touristes. Nous y admirons une église jésuite du XVI siècle. Attention: 2 000 m carrés de fresques extraordinaires! La mauvaise nouvelle c'est qu'on ne peut pas prendre de photos; la bonne nouvelle c'est qu'on nous remet un cd qui contient pleins d'images et que nous avons bien hâte de voir.

À peine quelques km plus loin, c'est Andahuaylillas. La fierté du village, c'est les fresques de l'église Sa Pedro, elle aussi du XVI siècle. Pour dire vrai, les fresques sont plus impressionnantes à Huaro. Par contre, ici il y de l'or, de l'or, de l'or! Tous les cadres des immenses tableaux et l'autel principal sont recouverts de feuilles d'or de 24 carats!

Nous entrons à Cuzco. Le soleil est couché et il fait nuit. Nous allons dîner près de la Plaza de Armas superbement éclairée. Nous sommes très impressionnés par les lumières de la ville qui remontent dans les collines avoisinantes. On dirait des étoiles sur la terre.

dimanche 17 mai 2015

Le lac Titicaca

En ce samedi matin nuageux et froid, nous partons pour le lac Titicaca. Avant de prendre le bateau, nous arrêtons acheter un sac de riz et un sac de sucre pour la famille chez qui nous allons loger ce soir. 

À peine 30 minutes de bateau et nous arrivons aux îles flottantes de l'ethnie Uros. Nous débarquons sur une de ces  îls où nous marchons comme sur un lit d'eau! Le guide nous explique la fabrication de l'île sur laquelle nous nous trouvons ainsi que le mode de vie de ceux qui y habitent. Une dame et son mari nous invitent à visiter leur maison. Ils sont tellement gentils!


Après 2 heures de visite chez les Uros et un thé au coca, nous prenons la direction de l'île Amantani. Il faut encore 2 heures et demie pour s'y rendre. La première heure est calme mais quand nous quittons la protection de la baie et des roseaux, les vagues prennent de l'ampleur et certaines personnes sont malades. Nous sommes tout bien contents de remettre les pieds sur la terre ferme. Roxanna nous attend au quai pour nous conduire chez elle où nous logerons dans sa famille. Elle nous montre notre chambre, très jolie, avec une vue donnant sur le quai. Quelques minutes plus tard, elle nous sert un délicieux dîner chaud. Ça fait du bien car il fait vraiment froid.

Après le dîner, nous allons marcher un peu au village. Il y a une Plaza de Armas, sinon c'est très tranquille: 2 écoles, un terrain de foot, un tout petit bar, une église... c'est à peu près ça! Après le souper, c'est la fête au village. Un petit orchestre local anime la soirée où nous sommes tous vêtus à la péruvienne.

Il fait vraiment froid. Pour s'endormir, Louise a besoin de la couverture de laine et des 2 jupes traditionnelles et du poncho que nos hôtes nous ont prêtés pour la fête.

Dimanche matin, le soleil semble vouloir percer les nuages. Au déjeuner, je me jure que si je vivais ici, je serai cuisinier parce que c'est la personne la plus près du poêle!

Il faut une heure de bateau pour atteindre Taquile. Le village est situé au sommet de l'île. Un sentier pentu de 2 km nous y mène. Il faut prendre plusieurs pauses respiration. Le temps est devenu clair et, tout en montant, nous pouvons voir Amantani et même les sommets enneigés des Andes boliviennes.

village est plus développé qu'Amantani. De belles arches de pierres marquent les entrées. Nous dînons d'une truite du lac Titicaca, sur une terrasse offrant une vue spectaculaire sur... la Bolivie!

Il faut maintenant redescendre de l'autre côté de l'île où nous attend notre bateau. L'escalier, de plus de 500 marches selon le guide, est de type pré-incas, c'est-à-dire que les marchés sont hautes, étroites et inégales. Mais nous y arrivons. Encore 3 heures de bateau et nous sommes de retour à Puno.

Nous retrouvons la civilisation, la douche chaude, la toilette à eau et internet. Nous sommes juste à côté de la rue Lima, une rue piétonnière pleine de boutiques et de restaurants. Avant le souper, Louise a le temps de s'acheter une magnifique chandail de laine d'alpaga. Demain, s'il fait encore froid à Cuzco, je me laisse tenter.